Enfin..! THE SHAPE OF WATER, le film absolument et totalement magique de Guillermo del Toro arrive enfin sur tous les écrans et à toutes les séances! Après avoir décroché pas moins de 13 nominations aux Oscars, après avoir été récompensé par le Lion d'Or au Festival de Venise, après avoir enchanté le Festival de Toronto (où nous l'avons vu une première fois en septembre dernier) et après avoir reçu deux Golden Globes (dont celui du meilleur réalisateur), LA FORME DE L'EAU pourra enfin être vu par tout le monde. Vous savez que je vais au cinéma depuis avril 1958 et que je dois avoir vu quelque 35.000 films au cours de ma vie cinéphile - et là, j'affirme haut et fort que THE SHAPE OF WATER est un des dix plus beaux films que j'ai depuis ce jour fatidique, en 1958, où ma grand-mère m'amena voir DIE BEINE VON DOLORES - au même niveau que SINGIN' IN THE RAIN, 2001 A SPACE ODYSSEY, RIO BRAVO, HATARI!, SUNRISE, CITY LIGHTS, LA GRANDE ILLUSION ou SUNSET BOULEVARD. C'est du cinéma de genre sous sa forme la plus pure, la plus aboutie, la plus merveilleuse, la plus enchanteresse, la plus viscérale aussi. Honnêtement, celui qui n'aime pas ce film, n'aime vraiment pas le cinéma! Qu'on se le dise... Jean-Pierre THILGES
Le film de l'année et un des films de ma vie
THE SHAPE OF WATER *****
Titre français: La forme de l'eau
Réalisateur: Guillermo del Toro
Avec Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Doug Jones, Michael Stuhlbarg, Octavia Spencer
Scénaristes: Guillermo del Toro, Vanessa Taylor
Directeur/Photo: Dan Lauststen
Musique: Alexandre Desplat
USA 2017, 123 minutes
13 nominations aux Oscars 2018
Lion d'Or Festival de Venise 2017
Toronto International Film Festival 2017
London Film Festival 2017
Golden Globes 2018 - meilleur réalisateur, meilleure musique
SAG Awards 2018 - meilleur réalisateur
Modeste femme de charge dans un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence morne et solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…
- Oui, le résumé est très court...et il ne faut vraiment rien savoir de plus pour aborder cette pure merveille découverte au Festival de Toronto en Septembre dernier. Autant vous le dire tout de suite, parmi tous les films vus au cours de ma carrière de cinéphile, THE SHAPE OF WATER est entré d'emblée au panthéon des films dits "desert island movies", où le chef d'oeuvre de Guillermo del Toro se retrouve aux côtés de diamants comme SINGIN' IN THE RAIN, HATARI!, RIO BRAVO, SUNRISE, THE GENERAL, CITY LIGHTS, 2001 - A SPACE ODYSSEY, LA GRANDE ILLUSION et SUNSET BOULEVARD. Je ne veux vraiment pas vous en dire davantage, c'est un film tellement riche en découvertes, une oeuvre follement cinéphile, qu'il faut absolument la recevoir en pleine poire. THE SHAPE OF WATER est - pour moi - le meilleur film vu en 2017, le meilleur film vu au 21e siècle et une des plus belles toiles de tous les temps. Celui qui n'aime pas ce film, n'aime tout simplement pas le cinéma. (jpt)
WONDER WHEEL ***
Drame
Réalisateur, scénariste: Woody Allen
Avec Kate Winslet, James Belushi, Justin Timberlake, Juno Temple
Directeur/Photo: Vittorio Storaro
USA 2017, 101 minutes
Ancienne actrice, Ginny travaille maintenant comme serveuse dans un restaurant établi sur le site d’un parc d’attractions à Coney Island où elle habite avec son mari Humpty, un opérateur de manège, et son jeune fils qui lui cause des soucis. À l’approche de la quarantaine, elle est lasse de son quotidien monotone et envisage l’avenir avec une certaine amertume. Cependant, une rencontre fortuite sur la plage vient tout remettre en question. Mickey, un séduisant maître-nageur, suscite un regain d’intérêt chez Ginny qui s’amourache de lui. L’entrée en scène de la fille de Humpty, qui fuit un mari mafieux, provoque toutefois un nouveau déséquilibre dans sa vie...(Résumé: Régie du cinéma Québec)
- Woody Allen en mode obscur. Non, ce n'est pas une comédie, ce n'est même pas une comédie dramatique, c'est un véritable drame. Et ce pourrait bien être le dernier film de la carrière du cinéaste (voir ci-dessous)! C'est surtout un film pour deux actrices absolument brillantes, une plutôt jeune - Juno Temple, renversante- et l'autre plutôt mûre - Kate Winslet, fabuleuse - dont l'interprétation et le courage rappellent celle de Vivien Leigh dans "A Streetcar named Desire". Du coup, les hommes (interprétés par Jim Belushi et Justin Timberlake) sont un peu les maillons faibles d'une histoire certes un tantinet tricotée, mais finalement très émouvante, qui surprendra ceux qui sont d'avis que Woody Allen fait toujours le même film (jpt)
- Ne trouvant plus l'argent nécessaire au financement de ses films, Woody Allen (qui se retrouve également en plein milieu de la polémique "Me too") doit désormais se tourner vers Amazon Studios pour monter ses films. Et même l'arrangement avec Amazon pourrait capoter. Longtemps célébré comme un des cinéastes les plus prolifiques aux USA et dans le monde, Allen est désormais renié et vilipendé par toute une série d'actrices qui - jadis - ont été plus qu'heureuses d'apparaître dans ses films et - pour beaucoup d'entre elles - de récolter des récompenses prestigieuses. Avec toute la compréhension qu'on peut apporter au lever de boucliers (justifié!) des femmes dans l'univers de l'entertainment américain, la question reste posée: Faut-il vraiment jeter à la poubelle la carrière entière de ce génie du cinéma américain? Tout comme celles d'autres grands cinéastes et acteurs! Il existe même un liste noire qui circule à Hollywood reprenant les noms de tous les présumés "fautifs". Serait-on revenu aux temps du McCarthisme et d'une nouvelle chasse aux sorcières? Que les tribunaux tranchent là où il y a eu faute, absolument d'accord, mais qu'on arrête de vouloir jeter la presque totalité de l'histoire du cinéma à la poubelle. (jpt)
- Fidèle à ses thèmes de prédilection, le cinéaste Woody Allen brode des histoires d’amour contrariées qu’il teinte de nostalgie. Autour de la protagoniste gravitent des personnages secondaires souvent colorés dont les tirades sur les traditions, la religion et les questionnements moraux, mâtinées de l’humour allenien, seront familières aux inconditionnels du prolifique réalisateur. (Régie Québec)
- Woody Allen films now come in three essential flavors, or maybe it just comes down to three levels of quality. Once in a blue jasmine moon, he comes up with an enthralling act of high-wire inspiration, like “Match Point” or “Blue Jasmine,” that proves that he can still be as major as any filmmaker out there. Then there are the quaintly crafted, phoned-in mediocrities, like “Café Society” or “To Rome with Love,” where the jokes feel old and the situations older, like the Woody Allen version of paint by numbers. But then there are the middle-drawer Allen films that still percolate with energy and flair, like “Bullets Over Broadway” or “Vicky Cristina Barcelona.” They’re too baubly and calculated to be great, with each Woody trope locking into place, yet damned if they don’t hold you and even, in their way, add up to something (even if it’s ultimately something minor). “Wonder Wheel” is one of those movies. Set in Coney Island in 1950, it’s a bit too tidy and programmed in a well-made-play-from-the-postwar-era kind of way. Yet it’s more than a therapy session with antiquated wisecracks. It’s got movement and flow, it’s got a vibrant sunset look of honky-tonk nostalgia, and it’s got a bittersweet mood of lyrical despair that the film stays true to right up until the final note. It’s also strikingly acted by a cast of players who don’t just walk through the Woody motions (though at least three of them can be caught doing the stutter); they grab their roles and charge them with life. “Wonder Wheel” isn’t a comedy — on the contrary, it often feels like the most earnest kitchen-sink drama that Clifford Odets never wrote. It may or may not turn out to be an awards picture, but it’s a good night out, and that’s not nothing. (Owen Gleiberman/Variety)
THE INSULT
Titre français: L'insulte
Réalisateur: Ziad Doueiri
Avec Adel Karam, Rita Hayek, Kamel El Basha
Scénaristes: Ziad Doueiri, Joëlle Touma
Directeur/Photo: Tommaso Fiorilli
Musique Eric Neveux
Liban/France 2017, 112 minutes
Festival de Venise 2o17: Coupe Volpi du meilleur acteur pour Kamel El Basha
A Beyrouth, de nos jours, une insulte qui dégénère conduit Toni (chrétien libanais) et Yasser (réfugié palestinien) devant les tribunaux. De blessures secrètes en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au bord de l'explosion sociale mais oblige ces deux hommes à se regarder en face...
- C'est une simple dispute entre le réalisateur et son plombier qui est à l'origine de L'Insulte. Un incident banal mais qui a vite dérapé lorsque Ziad Doueiri a eu des mots malheureux, assez semblables à ceux prononcés dans le film : "pour qu’on en arrive à ces mots, cela veut dire que l’on a touché à des sentiments intimes, des émotions très personnelles. Joëlle Touma, la coscénariste du film, était présente ce jour-là, elle m’a convaincu de présenter mes excuses. Ces excuses, le plombier ne les a pas acceptées, j’ai fini par aller les présenter chez son patron qui en a profité pour le virer, pour d’autres raisons, et je me suis retrouvé à prendre immédiatement sa défense. J’y ai vu un point de départ intéressant pour élaborer un scénario." /Dossier de presse)
MAZE RUNNER - THE DEATH CURE
Titre français: Le Labyrinthe: Le remède mortel
Réalisateur: Wes Ball
Avec Dylan O'Brien, Kaya Scodelario, Thomas Brodie-Sangster
Scénariste: T.S.Nowlin
d'après le livre de James Dashner
Directeur/Photo: Gyula Pados
Musique; John Paesano
USA 2018, 142 minutes
Thomas et les Blocards s’engagent dans une ultime mission, plus dangereuse que jamais. Afin de sauver leurs amis, ils devront pénétrer dans la légendaire et sinueuse Dernière Ville contrôlée par la terrible organisation WICKED. Une cité qui pourrait s’avérer être le plus redoutable des labyrinthes. Seuls les Blocards qui parviendront à en sortir vivants auront une chance d’obtenir les réponses tant recherchées depuis leur réveil au cœur du Labyrinthe...
- Moi, j'avais abandonné au bout d'un premier volet horriblement étiré en longueur et chiant à mort. Ceux parmi mes amis qui ont résisté jusqu'au troisième et fort heureusement dernier épisode, me parlent d'un troisième volet horriblement étiré en longueur (142 minutes) et chiant à mort. Ils auraient dû m'écouter! (jpt)
LES TUCHE 3
Comédie
Réalisateur: Olivier Baroux
Avec Jean-Paul Rouve, Isabelle Nanty, Claire Nadeau
Scénaristes: Olivier Baroux, Jean-Paul Rouve, Nessim Chikhaoui, Julien Hervé, Pierre Mechelen
Directeur/Photo: Christian Abomnes
Musique: Martin Rappeneau
France 2018, 92 minutes
Jeff Tuche, se réjouit de l’arrivée du TGV dans son cher village. Malheureusement, le train à grande vitesse ne fait que passer, sans s’arrêter à Bouzolles. Déçu, il tente de joindre le président de la République pour que son village ne reste pas isolé du reste du territoire. Sans réponse de l’Élysée, Jeff ne voit plus qu’une seule solution pour se faire entendre: se présenter à l’élection présidentielle. Profitant de circonstances politiques imprévisibles, Jeff Tuche et toute sa famille vont s’installer à l’Élysée pour une mission à haut risque : gouverner la France...
Imbécile, deux béciles, trois béciles. Si cela vous dit!
Avant-Première exceptionnelle
Kinepolis Kirchberg, 1er février 2018
en présence de Vicky Krieps
PHANTOM THREAD
Drame
Réalisateur, Scénariste: Paul Thomas Anderson
Avec Daniel Day-Lewis, Vicky Krieps, Lesley Manville, Camilla Rutherford, Brian Gleeson
Directeur/Photo: Paul Thomas Anderson
Musique: Jonny Greenwood
USA 2017, 131 minutes
6 nominations aux Oscars 2018, dont celle du meilleur film et du meilleur acteur
Dans le Londres des années 1950, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa soeur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près...
- Le film qui a propulsé "notre" Vicky Krieps au devant de la scène du cinéma américain, puisque la presque totalité des critiques américains ont souligné sa présence magique et imposante face à la véritable bête de scène qu'est Daniel Day-Lewis, l'homme qui a remporté par trois fois l'Oscar du meilleur acteur, et qui a annoncé que "Phantom Thread" serait son dernier film. La sortie officielle du film aura lieu le 14 février, mais vous av ez l'occasion de découvrir la prestation exceptionnelle de Vicky Krieps ce 1er février, en sa présence! Faudra faire vite pour réserver vos places! (jpt)
Présenté en avant-première
EARLY MAN
Titre français: CroMan
Animation stop-motion
Réalisateur: Nick Park (Aardman Studios)
Avec les voix (v.o.) de Eddie Redmayne, Maisie Williams, Tom Hiddleston, Timothy Spall
Scénaristes: Mark Burton, John O'Farrell, James Higginson
d'après une idée de Nick Park
Directeurs/Photo: Charles Copping, Dave Riddett, Peter Sorg, Paul Smith
Musique: Harry Gregson-Williams, Tom Howe
GB 2018, 89 minutes
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