Avec des pépites comme THREE BILLBOARDS OUTSIDE EBBING, MISSOURI; DARKEST HOUR; THE GREATEST SHOWMAN (oui!) et prochainement le fabuleux THE SHAPE OF WATER (ainsi que THE MARVELOUS MRS. MAISEL sur Amazon Prime), 2018 démarre vraiment sur les chapeaux de roue. Cette semaine, nous ne restons pas en rade, puisque DOWNSIZING d'Alexander Payne et THE FLORIDA PROJECT de Sean Baker viennent d'ajouter au tableau de chasse des films de qualité. Ceux qui préfèrent la castagne à la réflexion pourront se rabattre sur Liam Neeson dans THE COMMUTER de Jaume Collet-Serra et Ethan Hawke dans 24 HOURS TO LIVE de Brian Smrz (sic!). Le cinéma argentin est à l'honneur avec LA CORDILLERA (EL PRESIDENTE) de Santiago Mitre, tandis que le cinéma allemand pointe le bout de son nez avec deux comédies, HOT DOG de Torsten Künstler, avec Til Schweiger et Matthias Schweighöfer, et HILFE, ICH HAB MEINE ELTERN GESCHRUMPFT de Tim Trageser. Voilà, l'Australie et la Nouvelle Zélande sont désormais très loin derrière moi...et les HATARI PAPERS sont de retour en pleine forme! Jean-Pierre THILGES
Le film de la semaine
DOWNSIZING ***
Comédie futuriste
Réalisateur: Alexander Payne
Avec Matt Damon, Kristen Wiig, Christoph Waltz, Udo kier, Jason Sudeikis, Neil Patrick Harris, Laura Dern
Scénaristes: Alexander Payne, Jim Taylor
Directeur/Photo: Phedon Papamichael
Musique: Rolfe Kent
USA 2017, 136 minutes
Festival de Toronto 2o17, Festival de Venise 2017
Pour lutter contre la surpopulation, des scientifiques mettent au point un processus permettant de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm : le "downsizing". Chacun réalise que réduire sa taille est surtout une bonne occasion d’augmenter de façon considérable son niveau de vie. Cette promesse d’un avenir meilleur décide Paul Safranek et sa femme à abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska), pour se lancer dans une aventure qui changera leur vie pour toujours...
- C'est peut-être dû à la surabondance de films de très haute qualité au Festival de Toronto que ce film pourtant fort honorable d'Alexander Payne (Monsieur Schmidt/Sideways/The Desendants/Nebraska) m'a laissé un petit peu sur ma faim. Pourtant l'histoire est fascinante, les trucages sont réussis et les acteurs sont convaincants (même Christoph Waltz, que j'aime de moins en moins), mais à 136 minutes, tout cela dure un peu trop longtemps. Et contrairement aux films précédents qui mettaient en scène des personnages de la vie de tous les jours (souvenez-vous de Bruce Dern dans le merveilleux "Nebraska"), ici tout souffre d'une certaine artificialité due, bien évidemment, au sujet "laborantin" du film. On est pourtant loin du "ratage" que certains ont cru voir dans le film. Par ailleurs, les Américains ont plus adoré que les Européens. (jpt)
- A good filmmaker knows when it’s time to leave his comfort zone, and Alexander Payne, four years after his last film, “Nebraska” (2013), must have figured that he’d taken the amblin’-road-movie-that’s-really-a-plunge-into-the-kooky-heart-of-Middle-America in about as many directions as he could. His new movie, “Downsizing,” opened the Venice film festival by unveiling a new side of Payne that’s at once playful, spectacular, mischievous and audacious. The movie, a comedy about groups of miniaturized humans who live in tiny villages (all to save an overpopulated planet), is an outrageously matter-of-fact science-fiction fairy tale — a kind of live-action Pixar movie on acid. It’s “Honey, I Shrunk the Adults” made by a deadpan social satirist. It’s also the most whimsically outlandish film of Payne’s career, though that doesn’t mean it’s made with anything less than his usual highly thought-out and controlled master-craftsman bravura. “Downsizing” is an ingenious comedy of scale, a touching tale of a man whose problems grow bigger as he gets smaller, and an earnest environmental parable. It all adds up to a film that risks, at times, becoming a little too much, yet Payne, working from a script he co-wrote with his regular partner, Jim Taylor, has made that rare thing: a ticklish and resonant crowd-pleaser for grown-ups. The result should prove to be a major draw at the box office and a leading awards contender. (Owen Gleiberman/Variety)
L'autre film de la semaine
THE FLORIDA PROJECT
Comédie dramatique
Réalisateur: Sean Baker
Avec Brooklynn Prince, Bria Vinaite, Willem Dafoe
Scénaristes: Sean baker, Chris Bergoch
Directeur/Photo: Alexis Zabe
Musique: Matthew Hearon-Smith
USA 2017, 111 minutes
Quinzaine des Réalisateurs 2017
Moonee a 6 ans et un sacré caractère. Lâchée en toute liberté dans un motel de la banlieue de Disneyworld, elle y fait les 400 coups avec sa petite bande de gamins insolents. Ses incartades ne semblent pas trop inquiéter Halley, sa très jeune mère. En situation précaire comme tous les habitants du motel, celle-ci est en effet trop concentrée sur des plans plus ou moins honnêtes pour assurer leur quotidien…
- Ce n'est pas un simple mélodrame cadré : c'est une petite odyssée revigorante, colorée, drôle, chatoyante, d'une douceur souvent magnifique, et portée par des acteurs fantastiques. Avec en prime, une conclusion qui transporte le coeur. (Ecran Large) À l’ombre d’un parc d’attractions mondialement célèbre, Moonee et sa mère tentent de survivre au quotidien. En jouant en virtuose avec ce contraste géographique, le nouveau film de Sean Baker est à la fois joyeux, effronté et déchirant. (Les fiches du cinéma) Un cocktail enragé de Floride, de chaos white trash, de Disney et de féminité guerrière, duquel se dégage un entêtant parfum d’apocalypse imminente. (Les Inrocks)
- “The Florida Project” is the new movie from writer-director Sean Baker, who staked his claim two years ago with “Tangerine,” an indie feature he shot entirely with an iPhone camera. It told the story of a transgender prostitute and several other L.A. drama-queen wastrels, and the small miracle of the movie is that it wasn’t just visually accomplished. Despite the ultra-low-rent technology (or, actually, because of it), it was visually astonishing, its images electrified by a mysteriously expressive herky-jerky incandescence. The whole turbulent magic-hour look of “Tangerine” busted out with more life and atmosphere than almost anything an expensive movie camera could buy you. I was avid with curiosity to see the opening shots of “The Florida Project,” because I wanted to know if Baker would be using the same technique, or maybe something just as innovative. The film opens with an image of two children seated against a rough plaster wall, and as it turns out it’s a totally “normal” shot: crisp, clear, and color-corrected, filmed with a conventional camera. Baker, riding on the success of “Tangerine,” has left the iPhone cam behind him. But the spirit of tingly visual and moral adventure that animated “Tangerine” — its whole absorption in the beauty of reality — is very much in play in “The Florida Project.” It’s a worthy and accomplished follow-up, authentic and movingly told, and it should build on the audience that Baker found with “Tangerine.” (Owen Gleiberman/Variety)
THE COMMUTER
Titre français: The Passenger (je n'invente rien!)
Thriller, film d'action
Réalisateur: Jaume Collet-Serra
Avec Liam Neeson, Vera Farmigia, Patrick Wilson, Sam Neill, Elizabeth McGovern
Scénaristes: Byron Willinger, Philip de Blasi
Directeur/Photo: Phil Cameron
Musique: Roque Baños
USA/GB/France 2017, 104 minutes
Comme tous les jours après son travail, Michael MacCauley (Liam Neeson) prend le train de banlieue qui le ramène chez lui. Mais aujourd’hui, son trajet quotidien va prendre une toute autre tournure. Après avoir reçu l’appel d’un mystérieux inconnu, il est forcé d’identifier un passager caché dans le train, avant le dernier arrêt. Alors qu’il se bat contre la montre pour résoudre cette énigme, il se retrouve pris dans un terrible engrenage. Une conspiration qui devient une question de vie ou de mort, pour lui ainsi que pour tous les autres passagers !
Jaume Collet-Serra voulait que le point de vue narratif de The Passenger soit différent des autres films d'action qu'il a tournés en compagnie de Liam Neeson. Ainsi, le personnage que joue ici l'acteur est "un combattant du quotidien" qui se lève tous les matins pour sauver sa famille et auquel le public peut s'identifier. Neeson précise: "Michael prend le même train depuis dix ans, cinq fois par semaine. Un jour, il est licencié et il ne sait comment l’annoncer à sa femme, d’autant qu’il a deux emprunts sur le dos. Après avoir partagé un verre avec un ancien collègue policier pour se donner du courage, il prend le train pour rentrer chez lui et annoncer à sa femme et à son fils, qui doit entrer à l’université, qu’ils n’ont plus d’argent. Dans le train, il tombe sur cette mystérieuse personne qui lui demande s’il serait prêt à faire une toute petite chose sans importance pour 100 000 dollars. Comme il hésite, la personne lui dit de trouver un sac caché dans le compartiment avec 25 000 dollars à l’intérieur. Il cherche et trouve l’argent. Le drame peut commencer." (Extrait du dossier de presse)
- There has, thus far, been a pleasing interchangeability to the titles in the banging, clattering action oeuvre cultivated by Liam Neeson and Spanish genre maestro Jaume Collet-Serra. “Unknown,” “Non-Stop” and “Run All Night” sound so tersely generic as to be slyly ironic, and that hint of playing-dumb humor extends to their gleefully absurd thriller mechanics: All three put rather a lot of crafty thought into their empty-headed pleasures. “The Commuter” sounds more tastefully sedate by comparison, but don’t be fooled. Neeson and Collet-Serra’s whooshing, whiplash-inducing fourth collaboration could as easily be titled “Run Non-Stop Into the Unknown” — a moving-train whodunit that makes Kenneth Branagh’s jacked-up “Murder on the Orient Express” remake look like “Jeanne Dielman” by comparison, it’s so concerned with its own sheer speed that any semblance of storytelling logic is left waving from the platform. (Guy Lodge/Variety)
24 HOURS TO LIVE
Titre français: 24h limit
Thriller, film d'action
Réalisateur: Brian Smrz
Avec Ethan Hawke, Paul Anderson, Rutger Hauer, Liam Cunningham
Scénaristes: Zach Dean, Jim McClain, Ron Mita
Directeur/Photo: Ben Nott
USA 2017, 93 minutes
Travis Conrad, tueur d’élite d’une organisation paramilitaire, est tué en mission en Afrique du Sud. Mais une procédure médicale expérimentale mise en place par ses employeurs le ramène temporairement à la vie, lui offrant 24 heures supplémentaires. Dans cette course contre la mort, comment Travis va-t-il pouvoir se sortir de ce piège ?
Brian Smrz a voulu limiter au maximum l'utilisation des effets spéciaux dans les scènes d'action de "24H Limit". Le metteur en scène explique : "Notre film est interdit aux mineurs non-accompagnés : c’est un film comportant de vraies scènes d’action pure. De nos jours, beaucoup de films du genre utilisent le numérique, mais je n’en suis pas fan. Même si j’ai travaillé sur de grosses productions intégrant des effets visuels, je préfère l'action pure, si bien que c'était fantastique d'avoir l'occasion de le faire. Par ailleurs, en décrochant une classification 'interdit aux mineurs', j'avais la liberté d’être plus explicite et authentique". (Extrait du dossier de presse)
- In a cliche that became institutionalized during the ’80s and began fossilizing somewhere around “Taken,” it seems no action hero has sufficient motivation anymore unless his loved ones have been kidnapped and/or (preferably) killed. At least three characters labor under that burden in “24 Hours to Live,” and that’s just one of several elements that might seem preposterous if this film took itself more seriously. Veteran stuntman Brian Smrz’s second directorial feature doesn’t quite reach the “John Wick” level of high-body-count inspirational trash, but it gets close enough. Ethan Hawke plays the inevitable grizzled former operative dragged out of retirement into a hornet’s nest of global shootouts, double-crossings and evil conspiracies. So long as you turn your thinking cap off, this high-energy enterprise will provide plenty of less-than-highbrow fun. (Dennis Harvey/Variety)
LA CORDILLERA
Titre français: El Presidente
Drame politique
Réalisateur: Santiago Mitre
Avec Ricardo Darin, Dolores Fonzi, Erica Rivas
Scénaristes: Santiago mitre, Mariano Llinás
Directeur/Photo: Javier Julia
Musique: Alberto Iglesias
Argentine/Espagne/France 2017, 114 minutes
Festival de Cannes 2017 - Un certain regard
Au cours d’un sommet rassemblant l’ensemble des chefs d’état latino-américains dans un hôtel isolé de la Cordillère des Andes, Hernán Blanco, le président argentin, est rattrapé par une affaire de corruption impliquant sa fille. Alors qu’il se démène pour échapper au scandale qui menace sa carrière et sa famille, il doit aussi se battre pour conclure un accord primordial pour son pays...
- Commencé à la manière d'un documentaire sur le thème vie publique-vie privée, poursuivi sur le mode du thriller politique, " El Presidente " trouve son accomplissement à la frontière, invisible, du fantastique. (Nouvel Observateur) En phases successives d’une narration très soignée, Santiago Mitre pratique avec virtuosité l’alternance des espaces publics et intimes, exhume le mécanisme du pouvoir et les stratagèmes de qui s’y voue. (L'Humanité) Ricardo Darín, la star argentine, séduisant et insondable, est pour beaucoup dans la fascination qu’exerce ce thriller politique en trompe-l’œil. /Télérama) Trop figé dans ces catégorisations successives, le film ne parvient pas à se défaire de sa somptueuse mais froide esthétique. (Cahiers du Cinéma)
HOTDOG
Komödie, Actionfilm
Regisseur: Torsten Künstler
Mit Til Schweiger, Matthias Schweighöfer, Anne Scxhäfer, Lisa Tomaschewsky, Heino Ferch
Drehbuch: Til Schweiger, Tripper Clancy, Lo Malinke
Kamera: Markus Nestroy
Musik: Martin Todsharow
Deutschland 2o18, 119 Minuten
Als in Deutschland die Tochter eines ausländischen Botschafters entführt wird, setzt das BKA ein Ermittler-Duo auf den Fall an, das ungleicher nicht sein könnte. Da ist auf der einen Seite der Supermacho Luke von der GSG-9, ein Typ, der lieber die Fäuste sprechen lässt, als Fragen zu stellen. Und dann ist da der schüchterne und linkische Schreibtischhengst Theo, der lieber auf Köpfchen als auf Muskeln setzt. Notgedrungen müssen die zwei sich nun zusammenraufen. Bei ihrer Jagd auf die Entführer richten sie ein heilloses Chaos an. Mit Hilfe der Hackerin Nicki kommen sie aber bald einer groß angelegten Verschwörung auf die Spur. Denn in Wahrheit geht es bei der Entführung um viel größere Dinge als um Lösegeld...
- Die wichtigste Botschaft des Films vorweg: Es gibt jetzt bei McDonald’s auch Hot Dogs! In einer Szene von Torsten Künstlers Regiedebüt „Hot Dog“ sitzen die bärenhungrigen Hauptdarsteller Til Schweiger und Matthias Schweighöfer im Drive-In der Fast-Food-Kette und diskutieren im Auto, welches kulinarische Schnellessen-Festmahl sie denn nun verdrücken könnten. Die Lösung nach langer Diskussion: Hot Dogs! Abgesehen von dieser aufdringlichen Werbebotschaft (keine Angst, es gibt noch mehr davon) ist die Buddy-Action-Komödie ein harmloser Klamauk der alten Schule, mit angestaubten Gags und einem uninspirierten Drehbuch. Einzig das eingespielte und spielfreudige Star-Doppel Matthias Schweighöfer und Til Schweiger sorgt für ein paar amüsante Momente, vor allem, wenn sie zwischendurch mal so etwas wie Selbstironie oder Anarchie durchscheinen lassen...(filmstarts.de)
HILFE, ICH HAB MEINE ELTERN GESCHRUMPFT
Komödie, Jugendfilm
Regisseur: Tim Trageser
Mit Oskar Keymer, Anja Kling, Andrea Sawatzki, Axel Stein, Otto Waalkes
Drehbuch: Gerrit Hermans
Kamera: Felix Poplawsky
Musik: Anne Kathrin Dern
Deutschland/Österreich 2018, 94 Minuten
Der junge Felix hat sich bestens am Otto-Leonhard-Gymnasium eingelebt. In dem Gemäuer spukt noch immer der sympathische Geist des Schulgründers umher. Allerdings bekommt er eines Tages unerwünschte Gesellschaft, als der Geist der ehemaligen Direktorin Hulda Stechbarth auftaucht und sein Unwesen zu treiben beginnt. Durch eine Verkettung unglücklicher Zufälle machen auch Felix' Eltern Bekanntschaft mit der bösen Pädagogin – und werden von ihr auf winzige Größe geschrumpft. Damit nicht genug, nimmt Hulda die neue Direktorin Dr. Schmitt-Gössenwein gefangen. So hat Felix keine Wahl: Mit seinen geschrumpften Eltern im Gepäck muss er einmal mehr seine Schule retten...
Fortsetzung des Kinderfilms "Hilfe, ich hab meine Lehrerin geschrumpft" (2015) Die Hauptrollen spielen Oskar Keymer als Felix, Anja Kling („Hanni & Nanni“) als Schuldirektorin Dr. Schmitt-Gössenwein und Axel Stein („Nicht mein Tag“) als Peter Vorndran. Neu mit dabei sind Julia Hartmann („Schlussmacher“) als Sandra Vorndran und Andrea Sawatzki („Horst Schlämmer – Isch kandidiere!“) als Hulda Stechbarth. Als Gast-Star tritt wie im ersten Teil wieder Otto Waalkes als Schulgründer Otto Leonhard auf. Außerdem sind als Felix‘ Freunde auch wieder Lina Hüesker als Ella und Georg Sulzer als Mario zu sehen.
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