Les fans de l'univers de Star Wars se disent peut-être que STAR WARS - THE LAST JEDI est notre film de l'année, mais non, loin de là! Cette semaine, vous aurez la grande chance de pouvoir découvrir - en deux avant-premières - ce que ce critique a vu de plus beau, de plus fascinant, de plus cinématographique depuis des années. Découvert au Festival de Toronto en septembre dernier, un jour après que le film avait remporté le Lion d'Or au Festival de Venise, THE SHAPE OF WATER de Guillermo del Toro est un chef d'oeuvre sublime qu'aucun amateur de cinéma digne du nom ne devrait louper. Bien évidemment, le nouvel épisode de la saga Star Wars va casser la baraque à une échelle globale, et tant mieux, car d'après ce que j'entends de mes collègues américains, le film serait spectaculaire. À voir aussi cette semaine, dans un registre moins tonitruant, THE PARTY de Sally Potter, qui sort au Ciné Utopia. Pour le reste, les vacances de Noël aidant, les gosses seront aux anges avec les films d'animation LÉIF KLENG DÉIERCHER/DRÔLES DE PETITES BÊTES, qui a été post-synchronisé en Luxembourgeois, FERDINAND et, pour les tout petits, MYRTILLE ET LA LETTRE AU PÈRE NOËL. Voilà, vous savez tout! Jean-Pierre THILGES
En avant-première
Le film de l'année
THE SHAPE OF WATER *****
Titre français: La forme de l'eau
Ciné Utopia, samedi 16.12., 19.00 h.
Kinepolis Kirchberg, mardi 19.12., 19.00 h.
Drame fantastique
Réalisateur: Guillermo del Toro
Avec Sally Hawkins, Michael Shannon, Richard Jenkins, Doug Jones, Michael Stuhlbarg, Octavia Spencer
Scénaristes: Guillermo del Toro, Vanessa Taylor
Directeur/Photo: Dan Lauststen
Musique: Alexandre Desplat
USA 2017, 123 minutes
Lion d'Or Festival de Venise 2017
Toronto International Film Festival 2017
London Film Festival 2017
Modeste employée d’un laboratoire gouvernemental ultrasecret, Elisa mène une existence morne et solitaire, d’autant plus isolée qu’elle est muette. Sa vie bascule à jamais lorsqu’elle et sa collègue Zelda découvrent une expérience encore plus secrète que les autres…(Résumé: 20th Century Fox)
- Oui, le résumé est très court...et il ne faut vraiment rien savoir de plus pour aborder cette pure merveille découverte au Festival de Toronto en Septembre dernier. Autant vous le dire tout de suite, parmi tous les films vus au cours de ma carrière de cinéphile, THE SHAPE OF WATER est entré d'emblée au panthéon des films dits "desert island movies", où le chef d'oeuvre de Guillermo del Toro se retrouve aux côtés de diamants comme SINGIN' IN THE RAIN, HATARI!, RIO BRAVO, SUNRISE, THE GENERAL, CITY LIGHTS, 2001 - A SPACE ODYSSEY, LA GRANDE ILLUSION et SUNSET BOULEVARD. Je ne veux vraiment pas vous en dire davantage, c'est un film tellement riche en découvertes, une oeuvre follement cinéphile, qu'il faut anbsolument la recevoir en pleine poire. L'année se termine donc en très grande beauté et...bien évidemment, THE SHAPE OF WATER est - pour moi - le meilleur film de 2017, le meilleur film vu au 21e siècle et une des plus belles toiles de tous les temps. Celui qui n'aime pas ce film, n'aime tout simplement pas le cinéma. (jpt)
Le film de la semaine
STAR WARS - THE LAST JEDI
Titre français: Star Wars - les derniers Jedi
Réalisateur, scénariste: Rian Johnson
Avec Daisy Rider, John Boyega, Oscar Isaac, Mark Hamill, Adam Driver, Andy Serkis, Carrie Fisher, Benicio del Toro, Laura Daniels, Peter Mayhew, Anthony Daniels
Directeur/Photo: Steve Yedlin
Musique: John Williams
USA 2017, 152 minutes
Luke, Rey et leurs comparses rejoignent les figures légendaires de la galaxie dans une épopée qui révèle des secrets ancestraux sur la Force et entraîne de surprenantes révélations sur le passé...(Résumé: Télérama)
- Avec une durée de projection de 152 minutes (générique de fin compris), STAR WARS- THE LAST JEDI est le filmle plus long à ce jour de la saga. Certes, les millions de fans à travers le monde n'y verront que du feu, mais un peu de retenue n'aurait sans doute pas nui. cela dit, même si suite à l'embargo américain, les critiques ne peuvent que paraître ce midi, les premières réactions de spectateurs aux USA ont été tout à fait enthousisates. Parions donc que le film sera encore àé l'affiche fin janvier 2018. Et que des records d'affluence seront atteints à peu près partout. Disney frappe encore un grand coup!
THE PARTY
Comédie dramatique
Réalisatrice, scénariste: Sally Potter
Avec Kristin Scott Thomas, Timothy Spall, Patricia Clarkson, Bruno Ganz, Emily Mortimer
Directeur/Photo: Aleksei Rodionov
GB 2017, 71 minutes
Festival de Berlin 2017
Dans son bel appartement, Janet (Kristin Scott Thomas) s’affaire pour la petite fête entre amis censée célébrer le plus beau jour de sa vie. Elle vient d’être nommée ministre de la Santé et les appels de félicitations pleuvent, dont celui d’un homme visiblement épris. Pas très loin, Bill (Timothy Spall), mari aux yeux de cocker hébété, s’alcoolise en écoutant, sur son vieux pick-up, du rock et du jazz de son adolescence. Surviennent April (Patricia Clarkson), la meilleure amie de Janet, flanquée d’un ami, « coach de vie » allemand ; deux lesbiennes, dont la plus jeune attend des triplés ; et un beau jeune homme hystérique, le nez dans la coke, armé d’un revolver…(Résumé: Télérama)
- Ce jeu de massacre est filmé en plans brefs, au plus près des visages que le noir et blanc presque expressionniste d’Alexeï Radionov rend quasi fantomatiques. C’est lorsqu’ils échappent aux contraintes de leur classe sociale — lorsque la fureur les emporte, en fait — que les zombies très british de Sally Potter reprennent vie, avec leurs angoisses, leurs désillusions et leurs ressentiments. Devant les révélations successives que lui fait son mari, Kristin Scott Thomas (étincelante) le gifle, court se pelotonner sur un divan en niant comiquement son geste, puis, soudain — comme si elle se libérait et redevenait elle-même, enfin — se rue pour le gifler à nouveau. Violemment, cette fois. Avec enthousiasme. Et même volupté… Ils sont sept. Plus un objet qui devient le huitième personnage de ce huis clos rigolo : le revolver apporté par le mari de la belle Marianne, que récupère Kristin Scott Thomas pour un dénouement moqueur qui pousse à revoir immédiatement cette Party, afin de bien en mesurer l’ambiguïté et l’ironie. (Pierre Murat-Télérama)
Animation numérique
Réalisateur: Carlos Saldanha
Avec les voix (v.o.) de John Cena, Kate McKinnon, David Tennant
Scénaristes: Robert L. Baird, Brad Copeland
d'après le conte de Munro Leaf
Directeur/Photo: Renato Falcao
Musique: John Powell
USA 2017, 106 minutes
Ferdinand est un taureau au grand cœur. Victime de son imposante apparence, il se retrouve malencontreusement capturé et arraché à son village d’origine. Bien déterminé à retrouver sa famille et ses racines, il se lance alors dans une incroyable aventure à travers l’Espagne, accompagné de la plus déjantée des équipes ! (Résumé: 20th Century Fox)
- En 1938, les studios Walt Disney avaient une première fois raconté le conte du taureau Ferdinand dans un dessin animé (court-métrage) en Technicolor, qui avait d'ailleurs remporté l'Oscar du meilleur film d'animation. Cette fois, les studio Blue Sky et 20th Century Animation ont racheté les droits pour raconter l'histoire sous forme d'un long-métrage de 106 minutes, et bien évidemment en 3D. Si le nom de Carlos Saldanha ne vous dit rien, sachez que c'est lui qui a réalisé ou co-réalisé les "Ice Age" et les "Rio".
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Children’s picture-book classic “The Story of Ferdinand” may not be quite the literary phenomenon it was 79 years ago, when Walt Disney adapted Munro Leaf’s pacifist parable into an Oscar-winning animated short, but that doesn’t make the character — a Spanish bull who simply refuses to fight in the ring — any less relevant or endearing today. In fact, while the news cycle may have momentarily shifted away from the serious issue of bullying, what better way to address it with kids than via the story of an actual bull who’s picked on by his peers? Of course, there’s a world of difference between a seven-minute short and a 108-minute feature, and Fox’s “Ferdinand” — which has been vibrantly brought to life by director Carlos Sandanha (“Rio”) and the team at Blue Sky, the company behind “Ice Age,” “Robots” and the recent Peanuts feature — strains at times, but in what’s been an underwhelming year for big-studio animation, it’s the best of the bunch: sincere, likable, surprisingly funny, and overall true to its source material. (Peter Debruge/Variety)
Animation made in Luxembourg
LÉIF KLENG DÉIERCHER/DRÔLES DE PETITES BÊTES ***
Animation numérique
Réalisateurs: Antoon Krings, Arnaud Bouron
Voix françaises: Kev Adams, Virginie Efora, Emmanuel Curtil
Lëtzebuergesch Stëmmen: Nico Thilen, Simon Laroche, Sascha Ley, Leila Schaus, Jules Werner, Mike Tock
Scénaristes: Antoon Krings, Arnaud Delalande, Christel Gonnard
d'après la bande-dessinée d'Antan Krings
Musique: Bruno Coulais
France/Luxembourg 2017, 88 minutes
Lorsqu’Apollon, un grillon baladin au grand cœur, arrive au village des petites bêtes, il ne tarde pas à perturber la vie du Royaume tout entier… Piégé par la cousine de la Reine Marguerite, la jalouse et diabolique Huguette, Apollon est accusé d’avoir enlevé la souveraine, semant la panique dans la ruche… Marguerite est en réalité captive des Nuisibles, complices d’Huguette qui en profite pour s’emparer du trône ! Apollon le Grillon, aidé de Mireille l’Abeille, Loulou le Pou et ses nouveaux amis, se lance alors dans une périlleuse mission de sauvetage...(Résumé: Gebeka Films)
Wou de Gilles, déi kleng sympathesch Grill an d’Duerf vun de klengen Déiercher komm ass, huet et net laang gedauert bis do alles duerchernee gelaf ass. Den Dag virun der Kinnigin hirem Jubiläum gëtt si nämlech entfouert an de Gilles steet am Verdacht den Auteur vun dem Komplott ze sinn. A Wierklechkeet ass et awer der Kinnigin hier Cousine d’Huguette, déi iwwert all Mëttel probéiert selwer un den Troun ze kommen. De Gilles muss sech natierlech net alleng der Herausfuederung stelle fir seng Onschold ze beweisen an d’Kinnigin retten. D’Bei Betty an all dem Gilles seng Frënn ginn op eng ganz geféierlech Rettungsmissioun fir den diabolesche Plang vum Huguette ze zerstéieren. (Résumé: Bidibul Lëtzebuerg)
- LÉIF KLENG DÉIERCHER ass eng franséisch-lëtzebuergesch Koproduktion, un déier hei am Land Bidibul Productions matgeschafft hunn. Eist Land ass amgaang, séch weltwäit e ganz groussen Numm am Domaine vun der Animatioun ze maachen, well och dëse Film ass a sengem Genre (Kino fir déi ganz Kleng) absolut gelongen. Zwar ass d'lëtzebuergesch Iwwersetzung eng Grimmel iwwer de Knéi gebrach ginn, mä et ass trotzdem wichteg, dat ons Sprooch och am Kino - a virun allem bei de Kanner - zur Geltung kënnt.
MYRTILLE ET LA LETTRE AU PÈRE NOËL
Animation, film à épisodes
Réalisateurs: Dace Riduze, Edmunds Jansons, ea.
Lettonie/France 2017, 42 minutes
Tandis que l’hiver étend son manteau de neige sur le paysage, une souris, un biscuit et une petite fille vont vivre d’étonnantes aventures. En trois tours, l’amitié se révèle là où on ne l’attend pas, la curiosité ouvre les portes d’un monde plein de surprises, et la magie de Noël nous offrirait presque un voyage sur la Lune !
- Trois contes autour de l’amour de l’autre qui enchanteront les tout-petits et leurs accompagnants. (Les Fiches du Cinéma) Leurs histoires d’animaux, de bonhomme en pain d’épice et de petite fille qui veut envoyer son frère sur la Lune, sont recommandables pour les tout-petits. (Le Monde)
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