Cette semaine, COCO, dont nous vous avons déjà longuement parlé à l'occasion des avant-premières, sort dans toutes les salles. Ne le ratez pas, c'est un bijou. Une autre avant-première assez attendue vient s'ajouter cette semaine: MURDER ON THE ORIENT EXPRESS, revu et corrigé par Kenneth Branagh. Pour le reste, on nous a concocé un pot-au-feu des plus inégaux: Le remake de FLATLINERS s'est cassé la figure en Amérique, les trois films français, NUMÉRO UNE, JALOUSE et C'EST TOUT POUR MOI ne pourraient être plus différents. Et dans la série "Out of the Box", c'est le très étrange THELMA de Joachim Trier qui vient pointer son nez. Quant à PADDINGTON, notre Bisounours favori arrive enfin en version originale sous-titrée.Jean-Pierre THILGES
NUMÉRO UNE ***
Comédie dramatique
Réalisatrice: Tonie MARSHALL
Avec Emmanuelle Devos, Suzanne Clément, Richard Berry, Sami Frey, John Lynch
Scénaristes: Tonie Marshall, Marion Doussot, Raphaëlle Bacqué
Directeur/Photo: Julien Roux
Musique: Fabien et Mike Kourtzer
France 2017, 110 minutes
Sélection officielle, Toronto International Film Festival
Emmanuelle Blachey est une ingénieure brillante et volontaire, qui a gravi les échelons de son entreprise, le géant français de l'énergie, jusqu'au comité exécutif. Un jour, un réseau de femmes d'influence lui propose de l'aider à prendre la tête d'une entreprise du CAC 40. Elle serait la première femme à occuper une telle fonction. Mais dans des sphères encore largement dominées par les hommes, les obstacles d'ordre professionnel et intime se multiplient. La conquête s'annonçait exaltante, mais c'est d'une guerre qu'il s'agit...(Résumé: Pyramide Distribution)
Un film qui arrive à point, à un moment où suite aux révélations américaines dans l'affaire Weinstein, toutes sortes de discussions sur l'égalité des sexes se sont embrasées un peu partout. Dans le beau film de Tonie Marshall, il n'est pas question d'histoires de sexe, mais bel et bien de tout ce que la gent masculine met en oeuvre pour - justement - éviter cette égalité des sexes dans le monde du travail et des grandes entreprises. Emmanuelle Devos traverse tout ça avec un calme plutôt stoïque, face aux saloperies plus ou moins subtiles qu'on lui fait subir. Richard Berry est, par ailleurs, parfaitement odieux dans un rôle, paraît-il, écrit sur mesure pour lui. Trois étoiles.
- Captivant de bout en bout et d'une grande justesse sur les arcanes du monde industriel (...) "Numéro une" prend l'allure d'un thriller économique où tous les coups sont permis et où les rapports humains sont le plus souvent définis par la violence. (Positif) Main de fer dans un gant de velours, Tonie Marshall signe un grand film acide et tonique. Avec Emmanuelle Devos, parfaite. (Bande à part) sans forcer le trait ni sombrer dans la caricature, la réalisatrice parvient à dessiner un beau personnage romanesque, qu’interprète une Emmanuelle Devos parfaite, toujours entre fragilité et détermination. (Télérama) Tonie Marshall rend compte avec mordant des jeux de domination. Un embrouillamini d’intrigues et de complots qui verse agilement dans la fable politique à suspense. (Les Inrocks)
Out of the Box
THELMA
Drame fantastique
Réalisateur: Joachim TRIER
Avec Eili Harboe, Okay Kaya, Ellen Dorrit-Petersen
Scénariste: Joachim Trier, Eskil Vogt
Directeur/Photo; Jakob Ihre
Musique: Ola Fløttum
Norvège/Danemark, Suède, France 2017, 116 minutes
Sélection officielle, Toronto International Film Festival
Thelma, une jeune et timide étudiante, vient de quitter la maison de ses très dévots parents, située sur la côte ouest de Norvège, pour aller étudier dans une université d'Oslo. Là, elle se sent irrésistiblement et secrètement attirée par la très belle Anja. Tout semble se passer plutôt bien mais elle fait un jour à la bibliothèque une crise d'épilepsie d'une violence inouïe. Peu à peu, Thelma se sent submergée par l'intensité de ses sentiments pour Anja, qu'elle n'ose avouer - pas même à elle-même, et devient la proie de crises de plus en plus fréquentes et paroxystiques. Il devient bientôt évident que ces attaques sont en réalité le symptôme de facultés surnaturelles et dangereuses. Thelma se retrouve alors confrontée à son passé, lourd des tragiques implications de ces pouvoirs...(Résumé: Le Pacte, France)
- Une expérience émotionnelle et sensitive, abordant avec finesse les questions de refoulement, d'interdits et d'éducation, qui touche plus au coeur qu'à l'intellect. (Le Film Fantastique) C’est avec une puissance d’expression visuelle sidérante, une dramaturgie digne d’un conte mythologique et une attention à l’humain jamais prise en défaut que son film envoûte, bouleverse et terrifie dans un même élan. (VSD) Joachim Trier s’essaie au cinéma de genre, sans négliger la peinture humaine qui fait la force de son cinéma. (Les fiches du cinéma) Le désir refoulé, le climat tout à la fois ouaté et inquiétant, l’apparition d’un superpouvoir potentiellement dangereux de l’héroïne : tout cela est captivant. (...) C’est dans la deuxième partie (...) que les choses se gâtent. Le film déçoit en dévidant les fils d’une intrigue traumatique tirée par les cheveux, sur fond de puritanisme un peu caricatural. (Télérama)
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A year after his English-language debut “Louder than Bombs,” Norwegian director Joachim Trier returns to the language and the setting, if not the genre, of his breakout film, “Oslo, August 31st,” with “Thelma.” Selected as Norway’s foreign language Oscar entry prior to its Toronto debut, “Thelma” taps into subject matter that will have a very familiar ring with horror fans, zeroing in on an intense, sensitive young girl from a fundamentalist religious background, who gradually recognizes that she is both blessed and cursed with awesome telekinetic powers. But whereas Brian De Palma’s “Carrie” tackled this scenario with lurid, humid verve, Trier treats it with chilly, distant remove, replacing De Palma’s overheated melodrama and explosive finale with glacial sensuality and a perversely underplayed denouement. At times a tad too subtle, “Thelma” is nonetheless an unnervingly effective slow-burn, and those with the patience for Trier’s patient accumulation of detail will find it pays off in unexpected ways. (Andrew Barker/Variety)
MURDER ON THE ORIENT EXPRESS
Titre français: Le crime de l'Orient-Express
Thriller policier
Réalisateur: Kenneth BRANAGH
Avec Kenneth Branagh, Johnny Depp, Michelle Pfeiffer, Josh Gad, Derek Jacobi, Penélope Cruz, Willem Dafoe, Judi Dench
Scénariste: Michael Green
d'après le roman d'Agatha Christie
Directeur/Photo: Haris Zambarloukos
Musique: Patrick Doyle
GB/USA 2017, 114 minutes
En 1934, le réputé détective belge Hercule Poirot, reconnu pour son implacable sens de l’observation, est appelé à résoudre un meurtre commis à bord de l’Orient-Express en direction de Londres. Au cours du voyage, quelque part entre minuit et deux heures du matin, un riche homme d’affaires américain a été assassiné dans sa cabine à l’arme blanche. Tous les passagers, désormais coincés dans le convoi déraillé des suites d’une avalanche, sont considérés comme suspects. Examinant les indices et procédant à des interrogatoires, Poirot constate de nombreuses contradictions et anomalies. Pour démasquer le meurtrier, il doit répondre à la question suivante : à qui profite le crime? (Résumé: Régie du Cinéma, Québec)
Après avoir signé un magnifique CINDERELLA pour le compte de Disney, l'acteur-réalisateur britannique Kenneth Branagh délaisse une fois de plus les sonnets de Shakespeare pour se consacrer à un remake somptueux du film homonyme de 1974, jadis réalisé par Sidney Lumet avec une distribution tout aussi prestigieuse. Du cinéma d'une autre époque certes, mais cela se regarde avec plaisir. C'est toujours ça de gagné.
- Over the course of his 28-year directing career, Kenneth Branagh has adapted everything from literary classics (Shakespeare’s “Henry V”) to comicbook pulp (putting a distinctive Dutch-angle slant on Marvel’s “Thor”). Now, with “Murder on the Orient Express,” the audacious multi-talent forsakes brows both high and low in favor of the most extravagant mustache moviegoers have ever seen: a flamboyant spun-sugar swirl of silvery whiskers better suited to a circus strongman, or perhaps a turn-of-the-century unicycle salesman — than Agatha Christie’s beloved Belgian sleuth. “My name is Hercule Poirot, and I am probably the greatest detective in the world,” Branagh pronounces from behind his elaborate lip toupee — which the crew called “the Badger,” seeing as how the furry salt-and-pepper pelt transforms the actor’s mug into a muzzle of sorts. From a character perspective, such ostentatious facial hair is clearly compensating for something (not intellect, for Poirot is notoriously gifted when it comes to using his “little grey cells”), though it requires an actor who is completely confident in his own abilities to pull off, as a lesser thespian might be upstaged by it entirely. (Peter Debruge/Variety)
JALOUSE
Comédie
Réalisateurs,scénaristes: David et Stéphane FOENKINOS
Avec Karin Viard, Anne Dorval, Thibault de Montalembert, Anaïs Demoustier
Directeur/Photo: Guillaume Deffontaines
Musique: Paul-Marie Barbier, Julien Grunberg
France 2017, 106 minutes
Nathalie Pêcheux, professeure de lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage... Entre comédie grinçante et suspense psychologique, la bascule inattendue d’une femme...(Résumé: Studio Canal)
- Une comédie parfaitement composée avec, en son centre, Karin Viard, épanouie, dans un rôle en or massif. (Bande à part) Les Foenkinos y vont de leur fameuse « délicatesse » et creusent entre les lignes. Cinématographiquement, ils ne bouleversent rien. Sociologiquement, ils enrichissent le débat tout en divertissant. Un plaisir. (L'express) La réussite de ce film coécrit et coréalisé par les deux frères Foenkinos, mordant mais empreint de solidarité féminine, apparaît particulièrement, dans une scène de… cimetière : Nathalie y papote avec des mortes — des mères de substitution —, enfin sereine. (Télérama) Un portrait plutôt subtil d’une femme dans une période difficile : drôle, plaisant et remarquable dans sa façon d’aborder frontalement un sujet tabou : la jalousie mère/fille. (Les fiches du cinéma)
FLATLINERS
Titre français: L'expérience interdite
Science-fiction
Réalisateur: Niels Arden OPLEV
Avec Ellen Page, Diego Luna, Nina Dobrev, James Norton, Kiefer Sutherland
Scénaristes: Ben Ripley, Peter Filardi
d'après un scénario original de Stephen Susco (199o)
Directeur/Photo: Eric Kress
Musique: Nathan Barr
USA 2017, 110 minutes
Pour découvrir ce qui se passe après la mort, cinq étudiants en médecine se lancent dans une expérience aussi audacieuse que dangereuse. Sur eux-mêmes, volontairement, ils provoquent des arrêts cardiaques pendant de courtes périodes afin de vivre des expériences de mort imminente. En poussant le processus de plus en plus loin, ils vont devoir affronter non seulement leur part d’ombre et leur passé, mais plus effrayant encore, les phénomènes paranormaux liés au fait qu’ils sont revenus de l’au-delà…(Résumé: Sony Pictures France)
L'original de 1991 avait été réalisé par Joel Schumacher, avec dans les rôles principaux Kiefer Sutherland, Kevin Bacon et Julia Roberts, tout cela avait eu un certain succès. Hollywood continuant à être é court d'idées, on a cru nécessaire de refaire tout ça, 26 ans plus tard. Et comme c'est de plus en plus souvent le cas, Hollywood s'est cassé la figure, puisque le film a fait un four complet au box-office. Que dire d'autre, à part que le titre anglais est tout un programme!
- Joel Schumacher’s 1990 schlocksterpiece “Flatliners” was perhaps most notable for taking a silly but strangely compelling premise (a gang of sexy, thrill-seeking medical students who intentionally “flatline” to experience a little slice of death) as well as a stacked cast of young talent (Julia Roberts, Kiefer Sutherland, Kevin Bacon), and somehow doing nothing much of note with either of them. So say this much for director Niels Arden Oplev’s decent-looking yet deadly dull remake – it’s nothing if not faithful to the original. About as inessential as reboots get, “Flatliners” finds a replacement cast of equally overqualified actors, and beefs up its depictions of the afterlife with some updated visual effects, but otherwise offers no reason for reanimating this long-expired property. (Andrew Barker/Variety)
Sort uniquement à Belval
C'EST TOUT POUR MOI
Comédie dramatique
Réalisateurs: Nawell MADANI, Ludovic COLBEAU-JUSTIN
Avec Nawell Madani, François Berléand, Mimoun Benabderrahmane
Scénaristes: Nawell Madani, Ali Bougheraba, Matt Alexander, Kamel Guemra
Directeur/Photo: Thomas Lerebour
France 2017, 103 minutes
Depuis toute petite, Lila veut devenir danseuse, n’en déplaise à son père. Elle débarque à Paris pour réaliser son rêve. Mais de galères en désillusions, elle découvre la réalité d’un monde qui n’est pas prêt à lui ouvrir ses portes. A force d’y croire, Lila se lance dans une carrière d’humoriste. Elle n’a plus qu’une idée en tête : voir son nom en haut de l’affiche, et surtout retrouver la fierté de son père...(Résumé: UGC France)
Avec "C'est tout pour moi", l'humoriste belge Nawell Madani retrace son propre parcours : son arrivée à Paris, sa découverte du monde de la danse et du stand-up: "J’ai connu la galère en arrivant à Paris. Une vraie jungle ! J’ai dormi longtemps dans ma voiture, puis j’ai connu la colocation. Mais je croyais à ma réussite, parce que je devais y arriver. Les gens ne comprenaient pas, mais je ne pouvais pas ne pas réussir. Puis ça a commencé à fonctionner tout doucement." (Extrait du dossier de presse)
COCO *****
Animation numérique Pixar
Réalisateurs: Lee UNKRICH, Adrian MOLINA
Avec les voix (v.o.) de Anthony Gonzalez, Benjamin Bratt, Gael Garcia Bernal, Edward James Olmos, Renée Victor, Ana Ofelia Murguia
Scénaristes: Adrian Molina, Matthew Aldrich
Musique: Michael Giacchino
Chansons: Kristen Anderson-Lopez
USA 2017, 100 minutes
Malgré le fait que sa famille ait banni la musique depuis des générations, Miguel rêve de devenir un musicien accompli comme son idole Ernesto de la Cruz. Desespéré de prouver son talent, Miguel se retrouve dans le coloré et éblouissant territoire des morts, suite à une mystérieuse série d'événements. Sur son chemin, il rencontre le charmant chien et filou, Hector, et ensemble, ils embarquent dans une aventure extraordinaire afin de découvrir la vraie histoire de la famille de Miguel...(Résumé: cinoche.com)
Comme c'est le cas désormais pour chaque nouvelle production Pixar, l'attente du public est très grande - sauf celle des critiques, bien sûr, dont certains restent opaques aux charmes du cinéma d'animation. Contrairement au très spectaculaire Cars 3 (qui était une suite), Coco est une oeuvre originale qui a d'ailleurs déjà suscité l'enthousiasme du public mexicain, où le film est sorti pour le Jour des Morts, fête qui joue un rôle éminemment important dans la culture et le folklore mexicains.
J'ai adoré le film (qu'on a eu le bonheur de nous présenter en séance de presse), qui outre le fait que c'est un chef d'oeuvre graphique, a le mérite de provoquer le même genre d'émotions que TOY STORY 3 ou UP!, ce qui veut dire aussi que le film ne s'adresse pas vraiment aux enfants en bas-âge, que l'univers glauque du Jour des morts pourrait intimider. Le personnage du chien filou Hector est évidemment là pour amuser les gosses (et pour vendre des peluches, je présume), mais les parents devraient faire preuve de discrétion si leurs enfants sont facilement impressionnables. Heureusement que Pixar continue de fabriquer des films de ce genre, où des centaines d'artistes font preuve d'une imagination fabuleuse. Cinq étoiles!
- Conceived as a vibrant celebration of Mexican culture, writer-director Lee Unkrich’s “Coco” is the 19th feature from Pixar Animation Studios and the first to seriously deal with the deficit of nonwhite characters in its films — so far limited to super-sidekick Frozone in “The Incredibles,” tagalong Russell in “Up” and Mindy Kaling’s green-skinned Disgust in “Inside Out.” It’s a point worth making from the outset, not so much for political reasons (although they matter) but to indicate how this effective yet hardly exceptional addition to the Pixar oeuvre finds at least one significant front on which to innovate, even while coloring comfortably within the lines on practically everything else. Like Remy, the rodent hero of “Ratatouille” who dreamed of working in a French restaurant, 12-year-old Miguel Rivera (voiced by Anthony Gonzalez) has just one passion in life: He wants to play the guitar. Unfortunately for him, Miguel belongs to a family of humble shoemakers where music has been forbidden for generations, ever since his great-great-grandfather walked out on his wife and daughter to pursue a career as a singer. Only in folk tales and cartoons do human beings make such inflexible rules, though it certainly simplifies the movie’s conflict. (Peter Debruge/Variety)
A BAD MOMS CHRISTMAS
Titre français: Bad Moms 2
Comédie salace
Réalisateurs, scénaristes: Scott MOORE, Jon LUCAS
Avec Mila Kunis, Kristen Bell, Kathryn Hahn, Susan Sarandon, Christine Baranski, Cheryl Hines, Peter Gallagher
Directeur/Photo: Mitchell Amundsen
Musique: Christopher Lennertz
USA 2017, 104 minutes
Comme toutes les mères de famille, Amy, Kiki et Carla angoissent à l’approche de Noël. Entre les cadeaux, la cuisine, la décoration, l’organisation et la préparation, c’est toujours les mêmes qui s’y collent. Et pour compliquer les choses, leurs propres mères, exigeantes et critiques, s’invitent à la fête !Au bout du rouleau, elles décident de prendre les choses en main et de s’éclater. Cette année l’esprit de Noël va sérieusement trinquer…(Résumé: Metropolitan Filmexport)
Tout est dit, je crois, ou presque. Hollywood se distingue une fois de plus par son originalité et sa vulgarité.
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