Que de noms prestigieux à l'affiche de la semaine, aussi bien du côté des cinéastes que de celui des actrices et acteurs qui peuplent les nouvelles sorties. Plusieurs de ces films ont été présentés dans les festivals les plus prestigieux et vous auriez tort de vous priver de leur compagnie, d'autant plus que bon nombre de vous sont en vacances. Alors - allez au cinéma et n'oubliez surtout pas que MAUDIE est toujours à l'affiche! Jean-Pierre THILGES
Le film de la semaine
D'APRÈS UNE HISTOIRE VRAIE
Drame, thriller
Réalisateur: Roman POLANSKI
Avec Emmanuelle Seigner, Eva Green, Vincent Perez, Dominique Pinon
Scénaristes: Olivier Assayas, Roman Polanski,
basé sur le roman de Delphine De Vigan (Prix Renaudot/Goncourt des Lycéens)
Directeur/Photo: Pawel Edelman
Musique: Alexandre Desplat
France 2017, 100 minutes
Festival de Cannes 2017, hors compétitioun
Delphine est l’auteur d’un roman intime et consacré à sa mère devenu best-seller. Déjà éreintée par les sollicitations multiples et fragilisée par le souvenir, Delphine est bientôt tourmentée par des lettres anonymes l'accusant d'avoir livré sa famille en pâture au publicLa romancière est en panne, tétanisée à l'idée de devoir se remettre à écrire. Son chemin croise alors celui de Elle. La jeune femme est séduisante, intelligente, intuitive. Elle comprend Delphine mieux que personne. Delphine s'attache à Elle, se confie, s'abandonne. Alors qu’Elle s’installe à demeure chez la romancière, leur amitié prend une tournure inquiétante. Est-elle venue combler un vide ou lui voler sa vie ? (Résumé: Mars Films)
Au-delà de la polémique qui continue désormais d'accompagner chaque sortie d'un de ses films (et l'affaire Weinstein n'arrange pas les choses), Roman Polanski reste quand-même un des grands cinéastes vivants. Ici, il met deux grandes et belles actrices (Emmanuelle Seigner, Eva Green, qui a rarement tourné en Français) au service d'une intrigue prenante et oppressante. On est certes loin de "Rosemarys Baby", de "Chinatown" ou "The Pianist", mais le cinéaste polonais est tout à fait à l'aise dans ce genre d'intrigues disons "plus intimistes".
Sur un scénario signé Olivier Assayas, D'après une histoire vraie est adapté du roman à succès du même nom de Delphine de Vigan, récompensé en 2015 par le prix Renaudot et le prix Goncourt des lycéens. En conférence de presse cannoise, pour expliquer son envie de porter à l'écran cette histoire, Roman Polanski cinéaste a expliqué : "Je n’ai jamais fait un film où deux femmes s’opposaient. Le côté thriller, c’est la première chose qui m’attirait. Je me sentais un peu sur mon terrain.". Et de préciser: "Olivier [Assayas] m’a énormément aidé. (Extrait du dossier de presse)
L'autre film de la semaine
LOGAN LUCKY
Comédie policière
Réalisateur: Steven SODERBERGH
Avec Channing Tatum, Adam Driver, Daniel Craig, Riley Keogh, Seth McFarlane, Katie Holmes, Hilary Swanl
Scénariste: Rebecca Blunt
Directeur/Photo: Stephen Soderbergh
Musique: David Holmes
USA 2017, 118 minutes
Jimmy Logan convainc son frère Clyde de participer à un grand cambriolage durant une course de NASCAR au Charlotte Moto Speedway en Caroline du Nord. Afin d'accomplir leur plan machiavélique, ils doivent s'associer au criminel Joe Bang, actuellement incarcéré, et ses deux frères, Fish et Sam. Ensemble, ils prévoient voler le coffre-fort de l'établissement et ressortir, sans se faire prendre, avec le butin. Quelques imprévus les détournent de leur plan initial, mais ils restent les yeux rivés sur leur objectif. Rien ne pourra les empêcher d'accomplir leur plan...(Résumé: cincohe.com)
Never say never..again! Il y a quelques années, Steven Soderbergh avait dit se retirer complètement du cinéma sur grand écran pour se consacrer uniquement aux séries-télé, où il a par ailleiurs brillé avec "Behind the Candelavra" et surtout "The Knick". Mais le revoilà au cinéma, entouré d'une belle bande d'acteurs qui font les zouaves. Faut dire que ça donne envie! Surtout que c'est l'Amérique trumpée qui apparaît à l'écran.
- L'iconoclaste et polyvalent Steven Soderbergh (TRAFFIC, CHE, MAGIC MIKE) offre une jouissive variation sudiste de sa série "Danny Ocean", tissant un récit d'une drôlerie irrésistible, parfois longuet, qui permet à l'Amérique des laissés-pour-compte de savourer une douce revanche. Lumineuse, vive, la réalisation met en valeur une distribution impeccable. (Mediafilm Canada)
- Après s'être retiré du monde du cinéma pendant quelques années, au cours desquelles il a notamment réalisé pour la télévision Behind the Candelabra et deux saisons de la série The Knick, Steven Soderbergh propose une comédie sans prétention, divertissante au possible. Réunissant devant sa caméra une distribution étincelante, dominée par Channing Tatum (son acteur fétiche depuis quelques années) et Adam Driver, le cinéaste arpente, il est vrai, le même territoire que dans ses précédents Ocean's 11, 12 et 13, à la différence que les palaces de Las Vegas sont ici remplacés par les installations d'une piste de course NASCAR. (La Presse/Canada)
- Steven Soderbergh’s “Logan Lucky” is a high-spirited, low-down blast. It’s a let’s-rob-the-racetrack heist comedy set in that all-American place that even rednecks would have no problem calling redneck country: the land of NASCAR and child beauty pageants, spangly long fingernails and roadside biker-bar brawls, and — these days being what they are — chronic unemployment and spiritual stagnation. (Hey, nothing’s perfect.) The script, by Rebecca Blunt (it’s her first, and it’s a beauty), exploits the Southern gift for turning something as basic as a series of freeway directions into a tall tale. And Soderbergh, directing his first feature in four years (his last one was the superb HBO Liberace biopic “Behind the Candelabra”), plays, with an invisible wink, off the natural-born comedy of mile-wide drawls that veer from the charmingly folksy into a kind of good-ol’-boy theater (lying about your alibi, it turns out, is even more effective when you do it from behind the armor of a chicken-fried accent). (Owen Gleiberman/Variety)
THE KILLING OF A SACRED DEER
Titre français: Mise à mort du cerf sacré
Réalisateur: Yórgos LÁNTHIMOS
Avec Colin Farrell, Nicole Kidman, Barry Keoghan, Alicia Silverstone
Scénaristes: Yórgos Lánthimos, Efthymis Filippou
Directeur/Photo: Thimios Bakatakis
Grèce/Grande-Bretagne 2o17, 121 minutes
Festivals de Cannes et de Toronto 2017
Steven, un brillant chirurgien, est marié à Anna, ophtalmologue respectée. Ils vivent heureux avec leurs deux enfants Kim, 14 ans et Bob, 12 ans. Depuis quelques temps, Steven a pris sous son aile Martin, un jeune garçon qui a perdu son père. Mais ce dernier s’immisce progressivement au sein de la famille et devient de plus en plus menaçant, jusqu’à conduire Steven à un impensable sacrifice...(Résumé: Production)
Par le réalisateur de "The Lobster", que je n'avais guère apprécié. Après sa présentation à Cannes, en mai dernier, le film avait fortement divisé les festivaliers, dont les uns criaient au génie, alors que les autres couvraient le film de sifflets et de quolibets. Toujours est-il que, avec des acteurs comme Colin Farrell et Nicole Kidman, un coup d'oeil s'impose!
- Yorgos Lanthimos se hisse à un niveau de virtuosité qu’on ne lui avait jamais connu (c’est son sixième film) avec cette fascinante mise en scène d’un effondrement. Le mode de vie des riches et le fonctionnement de la famille deviennent l’objet d’une auscultation clinique – un rite sexuel du couple consiste, pour madame, à simuler une anesthésie générale… Le froid et le vide semblent gouverner ces existences où la culpabilité et la terreur s’installent d’autant plus facilement. (Louis Guichard/Télérama)
- The title is a metaphor, as is the film’s central dramatic predicament (Lanthimos goes out of his way to make sure we understand that, for a literal version of the same dilemma would be unbearable to witness). Via a kind of perverse abstraction that sometimes borders on the absurd, “The Killing of a Sacred Deer” concerns itself with the idea of justice and of consequences. Quiet at first, but increasingly unnerving, until such point that its protagonist (hardly a hero) must make an unthinkable choice, the film presents itself as a darkly comic horror-thriller, but takes us to a place far more insidious than we could’ve bargained for. This is an art film, after all, and though Lanthimos is within his rights to challenge and provoke, his seemingly cold-hearted approach to an impossible conundrum makes for an undeniably tough sit. (Peter Debruge/Variety)
LE FIDÈLE /RACER AND THE JAILBIRD
Drame policier
Réalisateur: Michael R. ROSKAM
Avec Matthias Schoenaerts, Adèle Exarchopoulos, Jean-Benoît Ugeux,
Scénaristes: Michael R. Roskam, Thomas Bidegain, Noé Debré
Directeur/Photo: Nicolas Karakatsanis
Musique: Raf Keunen
Belgique/France 2017, 130 minutes
Festivals de Venise, Toronto et Gand, 2017
Le mystérieux Gino "Gigi" Vanoirbeek et la jeune pilote de course Bénédicte “Bibi" Delhany se sont aimés dès le premier regard. Mais Gigi cache un secret. Et plus il tente de le cacher, plus ses problèmes s’agravent au point de mettre leur amour en danger. Gigi va devoir choisir. Bibi aussi. Mais jusqu’où peut-on mener une bataille qui est sans doute perdue depuis bien longtemps ? (Résumé: Production)
Le nouveau film du réalisateur (belge) de "Rundskop", "The Drop" et du coréalisateur et producteur exécutif de l'excellente série d'espionnage "Berlin Station" sur Netflix, avec l'étoile filante des acteurs belges qu'est Matthias Schoenaerts, que l'on voit désormais partout. Adèle Exarchopoulos, la jolie dame à ses côtés est nulle autre que l'une des actrices du merveilleux "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche. L'histoire d'amour au coeur de l'intrigue nous intrigue et comme Roskam est un metteur en scène très visuel, on ne va pas se priver, n'est-ce pas?
- When you’re making a dramatic love story that stars actors as great-looking and sexy and talented as Matthias Schoenaerts and Adele Exarchopoulos (though mon Dieu, those last names! The two sound about as sexy as post-structuralist Marxist academics), the success of the movie is going to hinge on an essential question: How compelling are the obstacles? (...) Schoenaerts, as always, is a fearless actor who refuses to phone in a single moment, and Exarchopoulos convinces you that Bibi is Gigi’s matching alpha mate. Their erotic chemistry is palpable, but what’s most alluring about this actress, as she demonstrated in “Blue Is the Warmest Color,” is the pensive, saddened emotional rigor that lurks behind her sensual pout. She communicates a very French idea: that to fall in love is to already begin to see your heart break. (Owen Gleiberman/Variety)
GEOSTORM
Science-fiction
Réalisateur: Dean DEVLIN
Avec Gerard Butler, Jim Sturgess, Abbie Cornish, Alexandra Maria Lara, Ed Harris, Andy Garcia
Scénaristes: Dean Devlin, Paul Guyot
Directeur/Photo: Roberto Schaefer
Musique: Lorne Balfe
USA 2017, 109 minutes
Des scientifiques du monde entier ont construit un énorme réseau de satellites cosmiques afin de contrôler le climat et de réduire les effets du réchauffement de la planète. Une faille dans le dispositif provoque des cataclysmes dévastateurs en Afghanistan et à Hong Kong. Le gouvernement américain envoie Jake Lawson sur la station spatiale internationale pour rétablir le fonctionnement normal du système. Son frère Max assure la coordonnation de la mission à partir de la Maison-Blanche. Les deux hommes découvrent bientôt qu’un sabotage orchestré par des personnes haut placées dans la hiérarchie politique est à l’origine de la catastrophe...(Résumé: Régie du Cinéma Québec)
Il y a quand-même des jours où il faut plaindre les pauvres producteurs américains. Non, je ne parle pas de Harvey Weinstein, qui mérite tout ce qui lui tombe sur la gueule. Mais là, Dean Devlin produit un thriller spectaculaire sur le changement climatique (qui selon Donald Duck...pardon...Trump n'existe pas) et - paf! - juste avant la sortie, les États-Unis se font trucider deux fois de suite par des cyclones meurtriers, donc personne n'a envie de voir le film qui se casse la figure au box-office. Prochainement, un film sur les soldats du feu héroïques se battant contre les incendies de forêts aura sans doute le même destin, après que la moitié de la Californie soit parti en fumée.
- When it comes to the issue of global warming, the world divides into two camps: those who believe in science, and those who adopt an actively skeptical position toward other human beings’ ability to interpret and in any way impact what nature has in store. An inanely spectacular disaster movie — though perhaps “spectacularly inane” would be more apt — from the producer of “Godzilla” and “Independence Day,” Dean Devlin’s “Geostorm” attempts to have it both ways, treating a gang of scientists who’ve “solved” the problem of global warming as its heroes while exploiting how little its target audience knows about the subject to supply an extreme-weather clip reel with contributions of variable quality from a dozen different visual effects houses. If you’ve ever wanted to see a tidal wave sweep over the horizon of a waterless desert or eggs frying on a superheated city street, “Geostorm” is the movie for you! And if you’re one of the millions of human beings on this planet who was recently impacted by hurricanes and tropical storms, well, Devlin’s ill-timed destruct-a-thon (already delayed more than a year from its intended March 2016 release) succeeds in being even more callously insensitive/offensive than our president’s response to your plight. Then again, the only thing more reliable than bad weather is bad movies, and in that respect, “Geostorm” is right on forecast. (Peter Debruge/Variety)
JIGSAW
Film d'épouvante
Réalisateurs: Michael et Peter SPIERIG
Avec Matt Passmore, Tobin Bell, Callum Keith Rennie, Hannh Emily Anderson
Scénaristes: Josh Stolberg, Pete Goldfinger
avec des personnages créés par James Wan et Leigh Whannell
Directeur/Photo: Ben Nott
Musique: Charlie Clouser
USA 2017, 92 minutes
Après une série de meurtres qui ressemblent étrangement à ceux de Jigsaw, le tueur au puzzle, la police se lance à la poursuite d'un homme mort depuis plus de dix ans. Un nouveau jeu vient de commencer... John Kramer est-il revenu d'entre les morts pour rappeler au monde qu'il faut sans cesse célébrer la vie, ou bien s'agit-il d'un piège tendu par un assassin qui poursuit d'autres ambitions ? (Résumé: Metropolitan FilmExport)
On avait eu l'espoir (un peu vain) que la série se termine avec le numéro 7 (SAW 3D), mais après un hiatus de sept années, ne voilà-t-il pas que ça redémarre. Nous, on avait jeté l'éponge au bout du second film, mais faut croire qu'il reste toujours des dingues qui n'en auront jamais assez. Sans doute que JIGSAW est le film idéal pour démarrer le "Jour des Morts". Allez, rebootez-moi tout ça!
- "How are you still alive?” That’s a dirty cop, with a laser slicer locked around his neck, shouting at Jigsaw, née John Kramer (Tobin Bell), the serial killer who organizes his Rube Goldberg torture games like little parochial-school lessons of limb-severing pain. (If you’re a sinner — and who isn’t? — you’re going to pay.) A viewer may well be tempted to ask the same question of the “Saw” franchise: After seven movies’ worth of heart-in-the-throat horror (yes, I mean that literally), does this series even have a pulse? The last time we checked, at the end of “Saw 3D” (2010), the seventh and “final” chapter of the series, Jigsaw was most definitely dead (he had cancer). This means that “Jigsaw,” the first “Saw” film since then, has two key questions to answer: How, if at all, did its maniac mascot survive? (Maybe he did, maybe he didn’t.) And is there any body part left for the franchise to mangle in a new way? Of course there isn’t! But in the eyes of a true “Saw” fan, does it matter? (Owen Gleiberman/Variety)
- Considering the long amount of time since the last installment, you'd think that more effort would have been put into creatively reviving the franchise. But Jigsaw just seems rote and mechanical, with long stretches of its running time feeling like a police procedural or CSI spinoff. The film at least boasts some strong female characters, such as Anna (Laura Vandervoort), who proves the most resourceful of the would-be victims, and Eleanor, the pathologist who has a kinky fascination with Jigsaw. Genre fans will be satisfied by the copious amounts of gore on display, with the viscera looking particularly impressive when blown up to Imax film proportions. (Frank Scheck/Hollywood Reporter)
ÉPOUSE-MOI, MON POTE
Comédie
Réalisateur, scénariste: Tarek BOUDALI
Avec Tarek Boudali, Philippe Lacheau, Charlotte Gabris
Directeur/Photo: Antoine Marteau
Musique: Maxime Desprez, Michael Tordjman
France 2017, 92 minutes
Yassine, jeune étudiant marocain vient à Paris faire ses études d’architecture avec un visa étudiant. Suite à un événement malencontreux, il rate son examen, perd son visa et se retrouve en France en situation irrégulière. Pour y remédier, il se marie avec son meilleur ami. Alors qu’il pense que tout est réglé, un inspecteur tenace se met sur leur dos pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un mariage blanc…(Résumé: StudioCanal)
Tout est dit. Sinon, regardez la bande-annonce...et vous serez fixés!
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