Avec la sortie très attendue de IT d'après Stephen King, ce sera la semaine des petites culottes mouillées au Luxembourg, au même moment où votre dévoué serviteur se retrouvera pour une sacrée cinécure au Festival de Toronto qui démarre jeudi. Avant cela, un petit concert avec Lady Gaga mercredi soir me servira d'amuse-gueule. Vous ne serez pas orphelins pour autant, puisque vous aurez quelques films intéressants à vous mettre sous la dent, dans une programmation autochtone où le cinéma français sera de nouveau très présent. Pour le reste, gardez vos yeux rivés sur la page Facebook des HATARI PAPERS au cours des deux prochaines semaines, où vous serez tenus au courant sur les éventuelles découvertes que je ferai dans les multiples salles obscures du TIFF. Jean-Pierre THILGES aka Quentin TORONTONI.
L'horreur de la semaine
IT
Titre français; Ça
Thriller d'épouvante
Réalisateur: Andrés MUSCHIETTI
Avec Bill Skarsgárd, Jaeden Lieberher, Finn Wolfhard
Scénaristes: Cary Fukunaga, Chase Palmer, Gary Dauberman
d'après le roman de Stephen King
Directeur/Photo: Chung-Hoon Chung
Musique: Benjamin Wallfisch
USA 2017, 135 minutes
Plusieurs disparitions d'enfants sont signalées dans la petite ville de Derry, dans le Maine. Au même moment, une bande d'adolescents doit affronter un clown maléfique et tueur, du nom de Pennywise, qui sévit depuis des siècles. Ils vont connaître leur plus grande terreur…(Résumé: Warner Bros. France)
- Roman de Stephen King archi-connu,réalisateur totalement inconnu au bataillon (il a remplacé au pied levé Cary Fukunaga qui s'est retrouvé en désaccord avec les producteurs), acteurs totalement mais vraiment totalement inconnus et une durée de 2 heures 15 minutes qui fait très peur, IT/ÇA est pourtant un des films les plus attendus de l'année, grâce bien sûr à la popularité du bouquin, mais grâce surtout à plusieurs bandes-anonces qui font froid dans le dos. Ce n'est pas l'île aux clowns, les amis! (jpt)
- Pas de critiques américaines, le film ne sortant aux USA que le 8 septembre.
KIDNAP
Thriller
Réalisateur: Luis PRIETO
Avec Halle Berry, Dana Gourrier, Christopher Berry
Scénariste: Knate Gwaltney
Directeur/Photo: Flavio Martinez Labiano
Musique: Federico Jusid
USA 2017, 95 minutes
Karla ferait tout pour Frankie, son fils de six ans. Que son ex-mari et la justice tentent de lui mettre des bâtons dans les roues pour voir! La journée a mal commencé pour cette serveuse qui doit accommoder des clients difficiles. C'est heureusement la fin de son travail et place à une visite au parc d'attractions avec son enfant. Le téléphone sonne et puisqu'il s'agit d'un appel important, Karla décide de se mettre à l'écart du bruit. Il ne lui suffit que d'un moment d'inattention pour perdre de vue son fils. Celui-ci s'est fait enlever par un couple et la mère enragée se met à la poursuite des ravisseurs...(Résumé:cinoche.com)
En France, le thriller de Luis Prieto est sorti directement en VOD sans passer par les salles, Et on me dit que Halle Berry est/joue une furie déchaînée.
- “You took the wrong kid!” Halle Berry growls when she finally comes face-to-face with the creeps who abducted her 6-year-old son in “Kidnap,” a tight, effective 100-yard-dash of a thriller that’s as single-minded as the title makes it sound. When she reports the crime to the local sheriff’s office, they tell her to wait. She studies the bulletin board full of missing children photos, some of whom disappeared more than 15 years ago, and her eyes widen. “That’s what all these people did. They waited!” she says, and with that, she’s out the door and back in pursuit of her kid. (Peter Debruge/Variety)
BARBARA
Drame
Réalisateur: Mathieu AMALRIC
Avec Jeanne Balibar, Mathieu Amalric, Vincent Peirani, Aurore Clément
Scénaristes: Matheiu Amalric, Philippe Di Folco
Directeur/Photo: Christophe Beaucarne
France 2017, 97 minutes
Cannes 2017, Un certain regard: Prix de la Poésie du Cinéma
Prix Jean Vigo 2017
Une actrice va jouer Barbara, le tournage commencera bientôt. Elle travaille son personnage, la voix, les chansons, les partitions, les gestes, le tricot, les scènes à apprendre, ça va, ça avance, ça grandit, ça l’envahit même. Le réalisateur aussi travaille, par ses rencontres, par les archives, la musique, il se laisse submerger, envahir comme elle, par elle...
- Autant prévenir tout de go: "Barbara", septième film de Mathieu Amalric, est tout sauf un biopic traditionnel. Point de récit en bonne et due forme sur les épisodes clefs de l’existence de la chanteuse – ce serait faire injure à la création, à l’imaginaire. Ce n’est pas la biographie qui intéresse l’auteur de "Tournée" (2009), mais l’esprit de la chanteuse, ses vertiges, ses sensations, ses émotions, qui déteignent si bien sur nous. Deux documents précieux lui servent de fil conducteur. L’un est le bouquin culte de Jacques Tournier (romancier et traducteur décisif, de Gatsby le Magnifique, notamment), publié en 1968, Barbara ou les parenthèses (Seghers). L’autre est le documentaire de Glérard Vergez, réalisé durant la tournée de 1972, où l’on voit Barbara en voiture, côté passager, en train de tricoter, de divaguer ou de roucouler. Amalric refait jouer ces séquences par Jeanne Balibar. C’est si bien fait qu’on ne sait plus très bien laquelle est vraie, laquelle est fausse. On s’y perd, on s’y noie. C’est le but. Car Barbara est comme un parfum capiteux, une obsession. Tout ou rien – impossible de l’aimer tièdement. Même si elle est folle ou sorcière – ce qui transparaît aussi. (Télérama)
OTEZ-MOI D'UN DOUTE
Comédie dramatique
Réalisatrice: Carine TARDIEU
Avec François Damiens, Cécile de France, André Wilms, Guy Marchand
Scénaristes: Carine Tardieu, Michel leclerc, Raphaële Moussafir
Directeur/Photo: Pierre Cottereau
Musique: Eric Slabiak
France 2017, 100 minutes
Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2017
Erwan, inébranlable démineur breton, perd soudain pied lorsqu’il apprend que son père n’est pas son père. Malgré toute la tendresse qu’il éprouve pour l’homme qui l’a élevé, Erwan enquête discrètement et retrouve son géniteur : Joseph, un vieil homme des plus attachants, pour qui il se prend d’affection. Comme un bonheur n’arrive jamais seul, Erwan croise en chemin l’insaisissable Anna, qu’il entreprend de séduire. Mais un jour qu’il rend visite à Joseph, Erwan réalise qu’Anna n’est rien de moins que sa demi-sœur. Une bombe d’autant plus difficile à désamorcer que son père d'adoption soupçonne désormais Erwan de lui cacher quelque chose…(Résumé: SND)
- Quatrième long-métrage français de la Quinzaine , (le film) apporte une note de légèreté bienvenue à ce bouquet fortement composé. Comédie sentimentale sur fond d’imbroglio identitaire, le film met en scène Erwan, démineur de profession et Breton pur jus, qui apprend, grâce à un test ADN pratiqué à l’occasion de la grossesse impromptue de sa fille, qu’il n’est pas le fils de son père. Tout le film est à l’avenant, dépourvu de profondeur, mais traitant avec fantaisie la question, décrétée facultative, des origines. Les acteurs, François Damiens en tête, sont parfaits et l’on se surprendra à chantonner en sortant une rengaine de Sacha Distel intitulée "Scandale dans la famille". (Le Monde)
OUT OF THE BOX
PORTO
Drame romantique
Réalisateur: Gabe KLINGER
Avec Anton Yelchin +, Lucie Lucas, Aude Pépin,
Scénaristes: Gabe Klinger, Larry Gross
Directeur/Photo: Wyatt Garfield
USA/France/Portugal/Pologne 2016, 77 minutes
Festival de San Sebastian 2016
Jake et Mati, deux étrangers, se croisent une nuit à Porto. Une brève rencontre, aussi intense que fugace, dont il ne reste que des souvenirs qui n’appartiennent qu’à eux...
- The posthumously released projects of recently departed actors can make for discomfiting viewing, not least when the tone of the film is at odds with the viewer’s still-tender feelings regarding their absence. That’s not the case, however, with “Porto,” a sad, shimmering American-abroad love story starring the tragically late Anton Yelchin: In artfully deconstructing a one-night stand with one wistful eye on what was and another on what could have been, Gabe Klinger’s first narrative feature winds up feeling appropriately elegiac in a multitude of ways. Ravishingly shot on location in the eponymous Portuguese coastal city (long deserving of just such a cinematic valentine) in an elegant shuffle of aspect ratios and film stocks, this narratively slender item is unapologetically a mood piece: a film that’s in love with love, in love with cinema, and concerned that neither is built to last. (Guy Lodge/Variety)
Et, en avant-première
LE REDOUTABLE
Biographie filmée, comédie dramatique
Réalisateur: Michel HATANAVICIUS
Avec Louis Garrel, Stacy Martin, Bérénice Bejo, Jean-Pierre Gorin, Jean-Pierre Mocky
Scénariste Michel Hazanavicius
d'après le livre "Un an après" de Anne Wiazemsky
Directeur/Photo: Guillaume Schiffmann
France 2017, 107 minutes
Festival de Cannes 2017
Toronto International Film Festival 2017
Paris 1967. Jean-Luc Godard, le cinéaste le plus en vue de sa génération, tourne La Chinoise avec la femme qu'il aime, Anne Wiazemsky, de 20 ans sa cadette. Ils sont heureux, amoureux, séduisants, ils se marient. Mais la réception du film à sa sortie enclenche chez Jean-Luc une remise en question profonde. Mai 68 va amplifier le processus, et la crise que traverse Jean-Luc va le transformer profondément passant de cinéaste star en artiste maoiste hors système aussi incompris qu'incompréhensible...(Résumé: StudioCanal)
Le Redoutable est inspiré du livre Un an après écrit par l'ex femme de Jean-Luc Godard, Anne Wiazemsky. Michel Hazanavicius est tombé par hasard sur ce bouquin dans une gare alors qu'il cherchait quelque chose à lire pour son trajet en train. "Le Redoutable comporte quelques éléments tirés d’Une année studieuse, mais l’essentiel vient d’Un an après. Quand je l’ai contactée par téléphone, Anne Wiazemsky avait déjà refusé plusieurs offres d’adaptation. Elle ne tenait pas à ce que ce livre devienne un film. Je me souviens que, juste avant de raccrocher, je lui ai dit que je trouvais cela d’autant plus dommage que le livre m’avait paru très drôle. Elle a tout de suite réagi en disant qu’elle aussi trouvait cela très drôle, mais que jusqu’à présent personne ne lui en avait fait la remarque. C’est ainsi que tout a commencé", confie le réalisateur. (Extrait du dossier de presse)
Commentaires