Encore une drôle de semaine estivale dans les salles, en attendant l'arrivée des Cosy Seats et du Dolby Atmos au Kirchberg où - faut-il le rappeler - une restauration des toilettes (surtout des urinoirs) serait également bienvenue. Un des pires films de l'année, The Emoji Movie, annonce la couleur avec une de ses affiches que je vous laisse découvrir en fin de rubrique. En contrepoint, le Bollywood de la semaine s'appelle (et je n'invente rien) Toilet Ek prem katha, dont l'affiche annonce elle aussi tout un programme. Pour ce qui est du film de la semaine, nous plaçons nos jetons sur The Nile Hilton Incident, un thriller scandinavo-égyptien réalisé par Tarik Saleh. The Circle avec Emma Stone et Tom Hanks pourrait également s'avérer intéressant, la bande-annonce est pour le moins intrigante. Un film d'épouvante de la série des "Conjuring", Annabelle: Creation pourrait vous faire trembler dans vos cosy seats, alors que nous espérons que The Big Sick produit par Judd Apatow ne fera pas honneur à son titre - les critiques sont d'ailleurs positives! Overdrive est un film de bagnoles qui fera très peu d'ombre à Cars 3 ou Baby Driver, tandis que le temps de quelques avant-premières, la magnifique Charlize Theron fera trembler les hommes dans Atomic Blonde. Pas moins de neuf films alors que les trois quarts du pays sont en vacances - beaucoup de cozy seats risquent de rester vides. Jean-Pierre THILGES
Le film de la semaine
THE NILE HILTON INCIDENT
Thriller policier
Titre français: Le Caire Confidentiel
Réalisateur: Tarik SALEH
Avec Fares Fares, Mari Malek, Yasser Ali Maher, Slimane Dazi
Scénariste: Talik Saleh
Directeur/Photo: Pierre Aïm
Musique: Krister Linder
Suède, Danemark, Allemagne 2017, 110 minutes
Grand-Prix du Jury, Sundance Film Festival 2017
THE CIRCLE
Thriller, drame
Réalisateur: James PONSOLDT
Avec Emma Watson, Tom Hanks, John Boyega, Patton Oswalt, Glenne Headly +, Bill Paxton +
Scénariste: James Ponsoldt
d'après le roman de Dave Eggers
Directeur/Photo: Matthew Libatique
Musique: Danny Elfman
USA 2017, 110 minutes
Mae Holland est une jeune fille qui se morfond dans une vie un peu grise et un emploi sans envergure jusqu'au jour où elle est embauchée par l'entreprise où tous les jeunes rêvent de travailler : The Circle. Le siège social de l'entreprise offre un cadre de vie a priori idéal. Mae est vite séduite par son nouvel environnement, et par le discours de son dirigeant, Eamon Bailey. La jeune femme devient l'employée chouchoute de The Circle. Sa popularité au sein de l'entreprise est décuplée depuis qu'elle porte la nouvelle caméra Seechange, une lentille qui tient dans la paume d'une main et que The Circle a installée un peu partout sur la planète, filmant les faits et gestes des passants...(Résumé: Télérama)
Télérama n'a pas aimé: Dans la Silicon Valley, une jeune femme (Emma Watson) intègre The Circle, super réseau social dévoreur de données personnelles. Un pamphlet au vitriol contre les méfaits de la transparence, dans la lignée de la série Black Mirror ? Plutôt un film d'anticipation aseptisé et grossièrement écrit, à la morale finale nébuleuse, et où les motivations de l'héroïne sont absconses. — Nicolas Didier/Télérama
Variety a aimé: “The Circle” is a swankly sinister little mind teaser of a thriller. It’s a nightmare vision of what digital culture is turning all of us into, with all of our help. The movie, adapted from Dave Eggers’ 2013 novel and directed by James Ponsoldt (“The End of the Tour”), is about a corporation called The Circle that stores massive amounts of data — financial, medical, social, personal — about each of the account holders who belong to it. The company, based in the Bay Area, knows everything there is to know about you — but it’s all for your own convenience! You could call “The Circle” a dystopian thriller, yet it’s not the usual boilerplate sci-fi about grimly abstract oppressors lording it over everyone else. The movie is smarter and creepier than that; it’s a cautionary tale for the age of social-media witch hunts and compulsive oversharing. The fascist digital future the movie imagines is darkly intriguing to contemplate, because one’s main thought about it is how much of that future is already here. (Owen Gleiberman/Variety)
ANNABELLE: CREATION
Film d'épouvante
Titre français: Annabelle 2: La création du Mal
Réalisateur: David F. SANDBERG
Avec Anthony LaPaglia, Miranda Otto, Stephanie Sigman,
Scénariste: Gary Dauberman
Directeur/Photo: Maxime Alexandre
Musique: Benjamin Wallfisch
USA 2017, 109 minutes
Des années après avoir perdu leur petite fille dans un terrible accident, les Mullins décident d’ouvrir leur maison à des orphelines. Sœur Charlotte arrive ainsi, accompagnées de six enfants, dont Janice, atteinte de la polio. Très vite, d’étranges phénomènes se produisent. Janice aperçoit ainsi l’ombre d’une fillette se faufiler près d’elle. Une nuit, quelqu’un glisse sous sa porte un petit papier l’invitant à jouer à cache-cache. Janice finit par pénétrer dans la chambre, pourtant condamnée, de la fille des Mullins. Linda, la meilleure amie de Janice, voit d’un mauvais œil le changement de comportement de sa camarade...(Résumé: Télérama)
"Annabelle 2 : La Création du mal" est un prequel d' "Annabelle", qui est lui-même un spin-off de "Conjuring : Les Dossiers Warren" (2013). Les producteurs Peter Safran et James Wan ont choisi de faire une "origin story" à "Annabelle" et non une suite pour satisfaire les fans qui, après le premier film, voulaient en savoir plus sur la terrifiante poupée. (Extrait du dossier de presse)
A prequel nobody asked for to a spin-off nobody needed, “Annabelle: Creation” fills in the demonic backstory for the creepy doll seen in “The Conjuring.” Sort of. Instead of enriching this universe in any meaningful way, director David F. Sandberg’s gimmick-driven nail-biter effectively serves just to push the $800 million franchise past the $1 billion mark. Debuting at the Los Angeles Film Festival nearly two months prior to its Aug. 11 release, this effective yet empty-headed horror movie goes to show how eager audiences are to be scared, and how even an unsightly doll can do the trick when the spirit is willing. (Peter Debruge/Variety)
THE BIG SICK
Comédie romantique
Réalisateur: Michael SHOWALTER
Avec Kumail Nanjiani, Zoe Kazan, Holly Hunter, Ray Romano
Scénaristes: Kumail Nanjiani, Emily Gordon
basé sur des faits réels
Directeur/Photo: Brian Burgoyne
Musique: Michael Andrews
USA 2017, 120 minutes
À Chicago, Kumail fait ses premiers pas comme humoriste dans un bar et arrondit ses fins de mois en conduisant un taxi. Après un spectacle, il rencontre et séduit Emily, une charmante psychologue. Leur relation est mise à l’épreuve par les proches du jeune homme qui envisagent un mariage arrangé, selon les traditions pakistanaises. Kumail fait alors face à un dilemme déchirant où il doit choisir entre sa famille et son amour...(Résumé: Régie du cinéma Québec)
Troisième film du réalisateur Michael Showalter (mieux connu aux USA pour ses scénarios de séries TV), THE BIG SICK est une comédie sentimentale tendre et autobiographique qui ne choisit pas la facilité pour décrire des relations somme toute complexes qui impliquent de nombreux tabous encore présents dans notre société. Adapté de la vie réelle du héros principal, Kumail Nanjiani, et écrit à quatre mains par lui et sa femme Emily, est donc un récit drôle d’occasions manquées entre 2 êtres qui sont faits pour s’entendre, mais c’est aussi une belle réflexion sur l’intégration des étrangers aux USA et ailleurs. Grâce à cet ancrage dans le réel, la comédie prend tout son sens et bénéficie du choc (pire, du clash) culturel entre Kumail et Emily pour faire naître des moments et des scènes entre le drame et l'hilarité. (cinopsis.be)
THE BIG SICK is not just the story of a comedian trying to earn a living. It’s a great many other things too, all working seamlessly together to create a charming, multifaceted film that never feels as overstuffed as it could in different hands. It’s primarily a romantic comedy, but also a family drama detailing the unusual courtship between Nanjiani, his girlfriend and her parents.(..) A welcome jolt, briefly bringing it back to life with depth and wit before it inevitably returns to the coma it’s been stuck in.(The Guardian)
OVERDRIVE
Filmd'action
Réalisateur: Antonio NEGRET
Avec Scott Eastwood, Freddie Thorp, Anas de Armas, Simon Abkarian
Scénaristes: Michael Brandt, Derek Haas
Directeur/Photo: Laurent Barès
Musique: Pascal Lengagne
France/USA 2017, 96 minutes
Les frères Andrew et Garrett Foster sont des pilotes d'exception, mais aussi des voleurs d'exception. Leur spécialité : voler les voitures les plus chères au monde. A Marseille, ils parviennent à dérober une sublime BUGATTI 1937, joyau de l’exceptionnelle collection de Jacomo Morier, parrain de la Mafia locale. Ce dernier décide alors d’utiliser leur talent à son profit contre son ennemi juré, Max Klemp. Mais s’ils acceptent de rentrer dans ce jeu, c’est qu’ils ont en réalité conçu un coup d’une audace inégalée...(Résumé: Océan Films France)
Ça sent le "rip-off" (l'arnaque) à 180 kilomètres à l'heure. Allez plutôt voir du côté de Baby Driver **** et de Cars 3 ****, deux films qui sont vraiment réussis!
"Overdrive" est produit par Pierre Morel, le réalisateur de "Taken", et écrit par les scénaristes de "2 Fast 2 Furious", Michael Brandt et Derek Haas. A noter que Scott Eastwood, le personnage principal, a récemment joué dans "Fast & Furious 8", un autre film d'action faisant la part belle aux voitures et autres cascades impressionnantes. (Extrait du dossier de presse)
THE EMOJI MOVIE
Animation numérique
Titre français: Le monde secret des Emojis
Réalisateur: Tony LEONDIS
Avec les voix (v.o.) DE T.J.Miller, James Corden, Anna Faris, Maya Rudolph, Patrick Stewart
Scénaristes: Tony Leondis, Eric Siegel, Mike White
d'après une application de messagerie (oui, vous avez bien lu)
Musique: Patrick Doyle
USA 2017, 87 minutes
Après la vision d’un film comme THE EMOJI MOVIE vient obligatoirement la question à 1 euro: comment rédiger une critique un minimum objective sur une histoire et une mise en scène telles que celles-là? Car si THE EMOJI MOVIE a nécessité trois scénaristes, on se demande franchement pourquoi? Comment en effet, a-t-on pu arriver à un tel niveau d’indigence dans ce scénario (mais faut-il encore l’appeler comme ça) prétexte seulement à du placement de produit de bout en bout, avec des gags qui ne fonctionnent jamais? En plus, le début de l’histoire -cet emoji qui ne sait rentrer dans aucune case- fait furieusement penser à DIVERGENT. Mais si le problème ne venait que du scénario, peut-être la mise en scène pourrait-elle sauver ce naufrage annoncé? Et bien non. Tony Leondis, déjà auteur d’un IGOR au scénario simpliste, n’offre pas grand-chose de plus qu’une suite d’images et de scènes calquées les unes sur les autres. Bonjour l’originalité. On a souvent l’impression d’être dans une sorte de TRON du pauvre…(cinopsis.be)
LES AS DE LA JUNGLE
Animation numérique
Réalisateur: David ALAUX
Avec les voix de Philippe Bozo, Laurent Morteau, Pascal Casanova
Scénaristes: David Alaux, Eric Tosti, Jean-François Tosti
Musique: Olivier Cussac
France 2017, 97 minutes
Igor, un koala mégalomane, veut prendre le contrôle de la jungle, aidé par ses babouins un peu abrutis. Mais les autres animaux ne veulent pas se laisser faire. Maurice, un pingouin pas comme les autres, mène la résistance. Elevé par une tigresse, cet as du kung Fu a du répondant et est prêt à en découdre...(Résumé: Télérama)
Un paresseux qui pue, un koala maléfique, un pingouin qui se prend pour un tigre : ce film d'animation, en 3D, français, mais « à l'américaine », déploie toute une ménagerie rigolote sur une île pas du tout déserte : un éden exotique très coloré, agité par une microsociété de zozos et de zoziaux farfelus. Parodiant avec malice le monde des super-héros et les films de kung-fu (les fameux « as de la jungle » sont une ligue de justiciers adeptes des arts martiaux), cette pétulante comédie compense une image un peu lisse par un déferlement de gags sympathiques et une indéniable tendresse pour ses personnages de tous poils. Rafraîchissant...(Cécile Mury/Télérama)
Belval goes Bollywood
TOILET: EK PREM KATHA
Comédie romantique bollywoodienne
Titre français: Toilettes: Une histoire d'amour
Réalisatrice: Shree Narayan SINGH
Avec Anupam Kher, Akshay Kumar, Sana Khan
Scénaristes: Siddarth Singh, Garima Wahal
Directeur/Photo: Ashuman Mahaley
Musique: Surender Sodhi
Inde 2017, 155 minutes
Encore aujourd’hui, en Inde, près de 600 millions de personnes font leurs besoins en plein air, ce qui crée de graves problèmes sanitaires. Un villageois, Keshav, célibataire endurci, finit par trouver l’amour de sa vie en la personne de la belle Jaya. Mais après le mariage, le bonheur trouvé est menacé, car sa demeure ne dispose pas de toilettes...(Résumé: Night Ed Films)
Sortie simultanée à Belval avec l'Inde, où le film sort pour l'Independence Day du pays. Parlé en hindi, sous-titres anglais.
The film is a satirical comedy film in support of Indian Prime Minister Shri Narendra Modi's Swachh Bharat Abhiyan, a governmental campaign to improve the sanitation conditions in India, with emphasis on the eradication of open defecation in public areas, especially in the rural areas of India. (Wikipedia)
Et, en avant-première
ATOMIC BLONDE
Film d'action, thriller d'espionnage
Réalisateur: David LEITCH
Avec Charlize Théron, James McAvoy, Sofia Boutella, Toby Jones, John Goodman, Eddie Marsan
Scénaristes: Kurt Johnstad, Antony Johnston
d'après le roman de Sam Hart
Directeur/Photo: Jonathan Sela
Musique: Tyler Bates
USA 2017, 111 minutes
Les années 1980, pendant la guerre froide. L'agent britannique Lorraine Broughton ne suit que ses propres règles. Elle adopte des méthodes musclées pour venir à bout de ceux qui pourraient nuire à la Grande-Bretagne. Un agent de la CIA l'envoie en mission à Berlin afin qu'elle mette la main sur un agent double. Celui-ci détient un dossier qui, s'il tombait dans de mauvaises mains, pourrait déclencher une guerre mondiale. Sur place, elle se rend très vite compte qu'elle a atterri dans un nid de vipères. Elle s'associe avec David Percival, dont elle se méfie et rencontre Delphine, une espionne française avec laquelle elle est censée collaborer...(Résumé: Télérama)
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