Une semaine avant le début du Festival de Toronto, les cinémas luxembourgeois mettent encore les petits plats dans les grands, en faisant la part belle au cinéma indépendant. PATTI CAKE$ est un film enchanteur sur une chanteuse de rap qui n'a pas du tout "le physique de l'emploi" - le film vous fait rencontrer une jeune actrice totalement inconnue qui crève l'écran. Nettement plus connue, la ravissante Alicia Vikander affronte un Christoph Waltz terrifiant dans TULIP FEVER, tandis que Noomi Rapace joue le rôle de sept soeurs dans SEVEN SISTERS, un film dont le scénario est pour le moins inédit. Les amateurs de bon cinéma français se régaleront des performances de Catherine Deneuve et Gérard Depardieu dans BONNE POMME. UNA MUJER FANTÁSTICA nous arrive en direct du Chili, les Âllemands nous font recontrer une JUGEND OHNE GOTT et les Indiens (ceux venus d'Inde, pas d'Amérique du Nord, nous invitent à chanter et à danser avec SHUB MANGHAL SAAVDAHN. Et pour terminer en beauté ), le très spectaculaire TERMINATOR 2 - JUDGMENT DAY de James Cameron revient en 3D. Jean-Pierre THILGES
Le film de la semaine
PATTI CAKE$ ****
Comédie dramatique et musicale
Réalisateur: Geremy JASPER
Avec Danielle MacDonald, Bridget Everett, Siddharth Dhananjay
Scénariste: Geremy Jasper
Directeur/Photo: Federico Cesca
Musique: Jason Binnick
Raps: Geremy Jasper
USA 2017, 108 minutes
Quinzaine des Réalisateurs, Cannes 2017
Patricia Dombrowski, alias Patti Cake$, a 23 ans. Elle rêve de devenir la star du hip-hop, rencontrer O-Z, son Dieu du rap et surtout fuir sa petite ville du New Jersey et son job de serveuse dans un bar miteux. Elle doit cependant s’occuper de Nana, sa grand-mère qu’elle adore, et de Barb, sa mère, une chanteuse ratée et totalement instable. Un soir, au cours d’une battle sur un parking, elle révèle tout son talent de slammeuse. Elle s’embarque alors dans une aventure musicale avec Jheri, son meilleur ami et Basterd, un musicien mutique et asocial...(Résumé: Diaphana Distribution)
- Imaginez un "Rocky" féminin dans le monde du hip-hop et du rap. Ni Patricia qui s'est donnée le nom de scène "Patti Cake$, ni sa mère sont dotées de ce qu'on appelle (dans le monde du glamour et du show business) d'un physique avantageuse et l'univers plutôt sordide dans lequel elles (sur-)vivent ne les avantage guère. Pourtant , Patti a de l'énergie et du talent à revendre, mais elle a du mal à se faire "entendre" dans un univers, où les femmes n'ont guère droit à la parole. Et pourtant...C'est une phrase un peu cliché, mais Danielle Macdonald, dont nous n'avions jamais entendu parler, crève littéralement l'écran, sachant qu'avant d'entreprendre ce film, elle n'avait JAMAIS fait de rap de sa vie. Je ne sais pas si la jeune femme est éligible pour un Oscar, mais nous le lui donnerions sans hésitation. Un film magnifique, sorti de nulle part et nettement différent de ce que les Américains présentent normalement. Quatre étoiles! (jpt)
- You’ve never met a rapper like Patricia Dombrowski. Her best friend calls her Killa-P, while the haters call her Dumbo, but to us, she will always be “Patti Cake$,” an overweight white hip-hop artist who announces her force-of-nature personality from her very first song, “mylifesfuckinawesome.” While Patti’s one-of-a-kind, it’s easy to recognize the type: a cross between Dawn Weiner and Precious — both Sundance discoveries as well. Every few years, an indie character comes along who so perfectly captures what it’s like to be mocked and marginalized, even as she refuses to let the bullies and abusers have the last word. That’s the kind of character Patti Cake$ is, and that’s why she stands to become one of the year’s most endearing discoveries, via a film that launches an equally compelling new directing talent. (Peter Debruge/Variety)
TULIP FEVER
Drame romantique et historique
Réalisateur: Justin CHADWICK
Avec Alicia Vikander, Dane DeHaan, Christoph Waltz, Judi Dench, Zach Galifianakis, Cara Delevingne
Scénaristes: Tom Stoppard, Deborah Moggach
d'après le roman de Deborah Moggach
Directeur/Photo; Eigil Bryld
Musique: Danny Elfman
USA/GB 2016, 107 minutes
Dans la Hollande du 17ième siècle durant la soi-disante "tulipomanie", un jeune artiste tombe amoureux d'une femme mariée à un riche tyran, alors qu'on lui commande un portrait du mari. Les sentiments sont mutuels et le jeune homme se lance dans la production de fleurs afin d'avoir assez d'argent pour enlever sa belle...
- Du cinéma romantique de haute volée, dans la tradition d'oeuvres comme "Shakespeare in Love". Le film a eu son lot de problèmes lors de sa production, le casting initial de Jude Law et Keira Knightley et le metteur en scène John Madden ayant été remplacé lorsque le tournage a dû être reporté pour cause de problèmes fiscaux en Grande-Bretagne. Puis sa date de sortie prévue en 2016 a été reportée pour des raisons obscures, sans doute aussi parce que une bande-annonce assez explicite a fait scandale. Toujours est-il que le film (qui n'est toujours pas sorti en France ni aux USA) nous arrive cette semaine et que l'affrontement entre la magnifique Alicia Vikander et l'ogre de service Christoph Waltz nous met l'eau à la bouche, même si nous sommes nettement moisn enthousiastes pour l'assez fade Dane DeHaan (qui a remplacé Jude Law) et dont "Valerian" s'est royalement ramassé au box-office. (jpt)
BONNE POMME
Comédie
Réalisatrice: Florence Quentin
Avec Gérard Depardieu, Catherine Deneuve, Chantal Ladesou
Scénaristes: Florence et Alexis Quentin
Directeur/Photo: Pascal Gennesseaux
Musique: Mathieu Lamboley
France 2017, 101 minutes
Gérard en marre d’être pris pour une bonne pomme par sa belle famille. Il quitte tout et part reprendre un garage dans un village niché au fin fond du Gâtinais… En face du garage, il y a une ravissante auberge, tenue par Barbara: une femme magnifique, déconcertante, mystérieuse, imprévisible. Leur rencontre fera des étincelles…(Résumé: ARP Sélection)
- Gérard Depardieu retrouve la forme des grands jours face à une Catherine Deneuve en roue libre et qui déballe toute sa gouaille en faisant penser à l'Arletty des grands. La bande-annonce donne vraiment envie de voir le film, d'autant plus que le plaisir de retrouver GéGé après ses déboires fiscaux et moscovites est bien là. Le film sortant chez nous en parallèle avec la France, il n'y a pas encore de critiques. (jpt)
SEVEN SISTERS
Titre alternatif: What happened to Monday?
Science-fiction
Réalisateur: Tommy WIRKOLA
Avec Noomi Rapace, Glenn Close, Willem Dfoe,
Scénaristes: Max Botkin, Kerry Williamson
Directeur/Photo: Jose David Montero
Musique: Christian Wibe
USA/GB/France/Belgqiue 2017, 123 minutes
Festival de Locarno 2017
2073. La Terre est surpeuplée. Le gouvernement décide d’instaurer une politique d’enfant unique, appliquée de main de fer par le Bureau d’Allocation des Naissances, sous l’égide de Nicolette Cayman. Confronté à la naissance de septuplées, Terrence Settman décide de garder secrète l’existence de ses 7 petites-filles. Confinées dans leur appartement, prénommées d’un jour de la semaine, elles devront chacune leur tour partager une identité unique à l’extérieur, simulant l’existence d’une seule personne : Karen Settman. Si le secret demeure intact des années durant, tout s’effondre le jour où Lundi disparait mystérieusement…(Résumé: SND)
- Tour de force pour Noomi Rapace qui joue les sept soeurs à elle-seule, dans un film qui, du moins sur le papier, s'annonce comme une belle réussite scénaristique. Cela-dit, le film n'a pas du tout eu les faveurs de la critique aux USA, où le film est connu sous le titre "What happened to Monday?, comme le prouve la critique pas vraiment gentille dans " Variety". (jpt)
- There is no strobe lighting in Tommy Wirkola’s new sci-fi film, which debuts soon on Netflix, but epileptics triggered by rhythmic, dazzling flashes of blinding stupidity should consider themselves warned away from “What Happened to Monday?” Max Botkin’s original script for this preposterous dystopian tale landed on the 2010 Black List, underwent a gender swap, a title change and a rewrite by Kerry Williamson, to end up so rife with plot holes it feels macraméed rather than written. However, in the hands of Wirkola (“Hansel and Gretel: Witch Hunters”), as well as star Noomi Rapace in her multiple turn as septuplets named for the days of the week (yes, “Monday” is a person here), it attains such a level of lurid brainlessness that cult reappraisal may happen at some point, after a decent interval of sober reflection has passed. (Jessica Kiang/Variety)
- Noomi Rapace proved her action bonafides as the original Girl With the Dragon Tattoo, but nothing in her badass career features the range on display in “What Happened to Monday” While Tommy Wirkola’s cheesy B-movie plays like outtakes from “Orphan Black” shot on leftover sets from “The Hunger Games,” Rapace throws herself into the zany challenge at hand. Simply put, she plays seven twin sisters in a dystopian society that finds them battling for survival against murky government forces; even as the movie sags into clichés, she remains its enticing centerpiece, shifting from one character to the next, often within the confines of an action-packed scene. She can’t save the movie from mediocrity, but the gimmick of her performance at least injects it with a recurring source of fascination. (Indie Wire)
UNA MUJER FANTASTICA
Titre français: Une femme fantastique
Drame
Réalisateur: Sebastián LELIO
Avec Daniela Vega, Francisco Reyes, Luis Gnecco
Scénaristes: Sebastián Lelio, Gonzalo Maza
Directeur/Photo: Benjamin Echazarreta
Musique: Matthew Herbert
Chili/Allemagne(Espagne/USA 2017, 104 minutes
Festival de Berlin 2017: Ours d'Argent du meilleur scénario
Grand Prix et Prix de la Jeunesse, Festival de Cabourg 2017
Marina et Orlando, de vingt ans son aîné, s'aiment loin des regards et se projettent vers l'avenir. Lorsqu'il meurt soudainement, Marina subit l’hostilité des proches d'Orlando : une "sainte famille" qui rejette tout ce qu'elle représente. Marina va se battre, avec la même énergie que celle dépensée depuis toujours pour devenir la femme qu'elle est : une femme forte, courageuse, digne ... une femme fantastique ! (Résumé: Ad Vitam)
- Un beau film, dur, intransigeant et sensuel.(Le Monde) Magistralement interprété par l'actrice chilienne transgenre Daniela Vega, "Une femme fantastique" est un drame déchirant sur la transsexualité. Dont certaines scènes bouleversent. Le nouvel Almodovar est chilien. (Le Parisien) Et cette dignité d’un corps, d’une démarche, ses silences, son calme, sont ce qui, avec une bande-son sublime et mystérieuse, font d’Une femme fantastique un film fascinant, qui laisse le spectateur parfois hypnotisé. (Les Inrocks) "Une femme fantastique" trouve et explore les chemins qui relient les cinémas de David Lynch et Pedro Almodóvar, à partir de leur point commun -leur amour pour une forme de cinéma classique, sirkien, qui carbure à la dynamique entre mélo/film noir. (Première)
JUGEND OHNE GOTT
Drama
Regisseur: Alain GSPONER
Darsteller: Jannis Niewöhner, Fahri Yardim, Emilia Schüle, Iris Berben
Drehbuch: Alexander Buresch, Matthias Pacht
nach dem Roman von Ödön von Horváth
Kamera: Frank Lamm
Musik: Enis Rothoff
Deutschland 2017, 113 Minuten
Die Geschichte spielt in der nahen Zukunft und zeigt eine Welt, die komplett digitalisiert ist und in der moralische Werte und Gefühle keine Rolle mehr spielen. Alles ist auf Leistung und Effizienz ausgerichtet. Die "Schwachen" werden ausgesondert und leben in Slums. Ort der Handlung ist ein hermetisch abgeschottetes Hochleistungscamp in den Bergen, wo alljährlich die besten Schulabgänger gegeneinander antreten, um einen Platz an einer der Elite-Unis zu bekommen. Zu ihnen gehört auch Zach, der in Wahrheit aber gar kein Interesse an dem verbissenen Wettbewerb hat und sich von den anderen zurückzieht. Dadurch übt er eine große Faszination auf die ehrgeizige Nadesh aus, die zugleich aber spürt, dass Zachs Verhalten das gesamte System in Frage zu stellen droht. Außerhalb des Camps lernt Zach eines Tages die rebellische Ewa kennen, die sich mit anderen Jugendlichen von der Leistungsgesellschaft abgewendet hat und illegal in den Wäldern um das Trainingslager lebt. Als kurz darauf eine junge Schülerin ermordet wird, spitzt sich die Situation immer weiter zu...(Zusammenfassung: filmportal.de)
- Die Verfilmung des gleichnamigen Jugend- und Schulbuchklassikers von Ödön von Horváth greift Elemente der Romanerzählung sehr frei auf. Alain Gsponers Film löst sich ganz aus der Epoche des Nationalsozialismus und versucht, das Sujet des Verlusts humanistischer Werte in eine gegenwartsbezogene, nicht allzu ferne dystopische Zukunft der Leistungsgesellschaft mit streng voneinander geschiedenen Bereichen der Starken und Schwachen zu übersetzen. (Vision Kino)
- In seinem neuen Film JUGEND OHNE GOTT, frei nach der gleichnamigen Romanvorlage von Ödön von Horváth, entwirft Regisseur Alain Gsponer eine bedrohlich nah wirkende Dystopie. Durch das multiperspektivische Erzählmuster erhält die Geschichte rund um eine Gruppe junger Menschen, die in einer Zweiklassengesellschaft aufwachsen, zusätzliche Spannung. Die Kulisse des hermetisch abgeschlossenen Camps zwischen Bergen und Wäldern liefert mithilfe der Kamera von Frank Lamm großartige Bilder, dazu kommt eine authentisch konstruierte Stadtkulisse der Zukunft, die auch im Hier und Jetzt verortet sein könnte und dadurch gespenstisch nah wirkt. Genau wie Farb- und Lichtsetzung unterstreicht auch die Musik kongenial die Atmosphäre der permanenten Bedrohung. Anna Maria Mühe als eiskalte Trainingslehrerin und Fahri Yardim, als Lehrer zwischen moralischer Integrität und dem Gedanken an den eigenen Vorteil, spielen ihre Rollen überzeugend und stark. Doch der Kern der Geschichte liegt bei den jugendlichen Figuren, die von der ersten Riege deutscher Jungdarsteller verkörpert werden. Ob Jannis Niewöhner als Kämpfer gegen das System, Emilia Schüle als Ausgestoßene, Jannik Schümann als snobistisch verbissener Egomane und Alicia von Rittberg als verzweifelt Ehrgeizige – sie alle verkörpern die Archetypen, für die sie stehen, intensiv, glaubwürdig und kraftvoll. Das Szenario, welches die Figuren in einer Art Versuchsanordnung durchleben, ist erschreckend aktuell und wirkt ungeheuer authentisch. Durch eine klug gebaute Dramaturgie und den permanenten Erzählperspektivwechsel werden geschickt Informationen und Hinweise versteckt oder offenbart. Dies alles gipfelt in einem spannungsgeladenen und überraschenden Ende, welches vielleicht sogar die Hoffnung auf einen Neuanfang fernab des Systems verspricht. JUGEND OHNE GOTT ist starkes deutsches Kino. Ein überzeugender und mitreißender Genremix, der mit packender Spannung unterhält und mit seiner hochaktuellen Gesellschaftskritik zum Nachdenken anregt. (Pressetext: FBW Wiesbaden)
Reprise...pour la première fois en 3D
TERMINATOR 2: JUDGMENT DAY 3D ****
Réalisateur: James CAMERON
Avec Arnold Schwarzenegger, Linda Hamilton, Edward Furlong, Robert Patrick
USA 1991 (Restauration et formatage 3D: 2017), 135 minutes
Le meilleur film Terminator revient en relief...
Belval goes Bollywood
SHUB MANGAL SAAVDHAN/STAND UP OR LOVE
Comédie dramatique
Réalisateur: R.S.Prasanna
Avec Ayushmann Khuranna, Bhumi Pednekar
Scénariste: Hitesh Kewalya
Direceteur/Photo: Anuj Rakesh Dhawan
Musique: Tanishk-Vayu
Inde 2017, 119 minutes
Sortie simulatné avec l'Inde.
The story is about a boy ,Mudit Sharma, who gets engaged to a girl, Sugandha. It is going to be an arranged marriage and the extended families of both are looking forward to it. However due to erectile dysfunctio, Mudit can't get it up and on the advice of his friends tries out various quacks treating impotency. It is a remake of the tamil movie "Kalyana Samayal Sadham" starring Prasanna and Lekha Washington. (Wikipedia)
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