5.7.: Ratatouille

Avec l'été et les obligatoires blockbusters ante portas, on continue de nous servir une programmation éclectique  qui - cette semaine - s'étend du film historique britannique, VICEROY'S HOUSE au mélodrame bollywoodien, MOM, en passant par le cinéma français de bonne qualité, LA FILLE DE BREST, le cinéma allemand, DAS PUBERTIER et l'animation haut-de-gamme mais répétitive avec DESPICABLE ME 3, qui va casser la baraque sans l'ombre d'un doute. Pour arrondir le tout, un marathon simien réunira les deux derniers volets de la nouvelle série de la Planète des Singes, avec la reprise de DAWN OF THE PLANET OF THE APES et l'avant-première de WAR FOR THE PLANET OF THE APES, dont ceux qui l'ont vu nous disent beaucoup de bien. À vos bananes! Jean-Pierre THILGES

Le film de la semaine 

VICEROY'S HOUSE

Titre français: Le dernier Vice-Roi des Indes

Drame historique

Réalisatrice: Gurinder CHADHA

Avec Hugh Bonneville, Gillian Anderson, Manish Dayal, Om Puri, Michael Gambon

Scénaristes: Paul Mayeda Berges, Moira Buffini, Gurinder Chadha

Directeur/Photo: Ben Smithard

Musique: A.R.Rahman

GB/Inde 2017, 107 minutes

Sélection officielle Festival de Berlin 2017 (Hors compétition)

Mars 1947. Après 300 ans de domination anglaise, le Palais du Vice-Roi à Delhi ouvre ses portes une dernière fois pour accueillir en grande pompe Lord Mountbatten et sa famille. Petit-fils de la reine d'Angleterre et nommé dernier Vice-Roi des Indes, "Dickie" Mountbatten devra préparer le pays à l'indépendance. Mais la tâche s'avérera bien plus ardue que prévu. Après d'âpres négociations avec Nehru, Gandhi et Jinnah, perturbées par de violents conflits religieux, il n'aura d'autre choix que d’entériner la partition des Indes et la création d'un nouvel état, le Pakistan. Au même moment, Jeet et Aalia, deux jeunes indiens au service du Palais et que la religion oppose, subiront ces évènements et auront à choisir entre leur amour et leur attachement à leurs communautés. La décision de Lord Mountbatten va provoquer l'un des plus grands déplacements de population de l'Histoire et ses conséquences se font encore ressentir aujourd’hui...(Résumé: Pathé France)

Une co-production entre la Grande-Bretagne et l'Inde qui raconte la préparation de l'Inde pour son indépendance et toutes les conséquences de cette naissance d'une nation (en fait de deux nations) particulièment difficile, mouvementée et sanglante. Contraiement à des productions quelque peu olé-olé comme The Promise, d'où toute sincérité est absente, le film de la réalisatrice indienne arrive à mélanger grande Histoire et petites histoires d'une façon particulièrement convaincante. Quant à Hugh bonneville qui interprète le Vice-roy, il devrait vous rappeler le patriarche de Downton Abbey.

Cynics may complain that the resulting drama plays to the gallery as it personalises complex politics with its broad-stokes characters and Gosford Park-style heritage appeal. Yet despite an oddly underdeveloped Romeo and Juliet romance at the heart of its multiple storylines, I found myself increasingly gripped by Chadha’s handsome period drama – impressed by the accessibility of its history-primer narrative, entertained by its warm wit and occasionally boisterous charm, and moved by its melodramatic contrivances, which turn out to be more rooted in fact that one might imagine. (...) The real star, however, is Chadha, who has set out to make a personal-political drama with a solidly populist edge, a bold ambition for which deserves three cheers.(Mark Kermode/The Guardian)

At its best and most perceptive, Chadha’s film — certainly her most ambitious to date, dwarfing such cheap-and-cheerful successes as “Bend It Like Beckham” and “Bhaji on the Beach” in scale if not accomplishment — may resonate with British viewers as an indirect but timely echo of the political turmoil the U.K. is presently experiencing over its slipshod Brexit strategy, not to mention politicians’ insular response to the international refugee crisis. (Guy Lodge/Variety)

La bande-annonce...

et le making-of...

LA FILLE DE BREST

Drame, thriller médical

Réalisatrice: Emmanuelle BERCOT

Avec Sidse Babett Knudsen, Benoît Magimel, Charlotte Laemmel, Isabelle De Hertogh

Scénaristes: Sévérine Bosschem, Emmanuelle Bercot

d'après le livre de Irène Frachon

Directeur/Photo: Guillaume Schiffmann

Musique: Martin Wheeler, Bloum

France 2016, 128 minutes

Irène Frachon travaille comme pneumologue dans un hôpital de Brest. Elle découvre que le Mediator, un médicament vendu depuis trente ans, aurait de graves effets secondaires et serait responsable d'un certain nombre de morts suspectes. Elle décide de révéler l'affaire aux médias mais ne se doute pas des embûches qu'elle va rencontrer. Epaulée notamment par Antoine Le Bihan, un chercheur, elle se lance dans une lutte sans merci avec le laboratoire qui commercialise le médicament. Le combat est difficile d'autant que sa hiérarchie ne veut pas froisser une entreprise qui finance la recherche...(Résumé: Télérama)

Basé sur une histoire vraie et sur un livre écrit par la principale concernée, ce genre de thriller médical doublé d'une accusation est plutôt rare dans le cinéma français - ce serait plutôt du côté du cinéma américain engagé (Steven Soderbergh, Michael Mann) qu'on trouve ce genre de mise en accusation. La critique française a été assez élogieuse, mais on peut quand même se demander pourquoi il a fallu sept mois avant que le film n'arrive sur nos écrans, alors que toutes les soi-disant "comédies" nous sont infligées en parallèle avec leur sortie parisiennes. Si vous croyez reconnaître l'actrice qui joue le rôle prinicpal, sachez que Siske Babett Knudsen fut l'héroïne de la magnifiques série télévisée danoise Borgen.

A la manière de Steven Soderbergh dans "Erin Brokovich", autre film coup-de-poing sur une femme qui cherche à faire triompher la vérité, Emmanuelle Bercot plonge dans les coulisses de ce combat du pot de terre contre le pot de fer avec une densité d'informations à donner le vertige. (Télérama) Emmanuelle Bercot trouve la juste cadence, grâce à un découpage minutieux et un montage bien rythmé. Elle filme l’actrice danoise Sidse Babett Knudsen, impeccable dans ce rôle de femme forte, entourée d’une famille unie et aimante. (Bande à part) En suivant pas à pas le cheminement d’Irène Frachon, Emmanuelle Bercot réussit à rendre son humanité à une histoire qui cesse ainsi d’être une affaire, pour devenir une somme de destins brisés, une histoire de cinéma qui ramène au monde au dehors de la salle. (Le Monde) Un thriller médical à la démonstration impeccable et implacable. (Les Fiches du Cinéma) La réalisation d’Emmanuelle Bercot est d’autant plus efficace qu’elle repose sur une situation réelle : les effets terrifiants du Médiator sur les malades, provoquant même de nombreux décès. (Positif)

DESPICABLE ME 3

Titre français: Moi, moche et méchant 3

Animation numérique

Réalisateurs: Kyle BALDA, Pierre COFFIN, Eric GUILLON

Avec les voix (v.o.) de Steve Carell, Kristen Wiig, Trey Parker, Russell Brand

Scénaristes: Cinco Paul, Ken Daurio

Musique: Heitor Pereira

USA 2017, 90 minutes

Gru apprend par sa mère qu'il a un frère jumeau. Accompagné de sa famille et des minions, il finit par faire la connaissance de Balthazar Bratt, héritier d'une grande fortune. Alors qu'il a laissé tomber ses activités de "méchant" et que sa carrière de redresseur de torts est au point mort, il est surpris de la proposition de ce frère tombé du ciel. Celui-ci veut reprendre qu'ils reprennent ensemble les activités illégales de la famille. S'il refuse d'abord, Gru se laisse finalement convaincre devant tout le matériel (voitures, gadgets) dont dispose le très exubérant Balthazar...(Résumé: Télérama)

 

Gru et ses minions sont de retour et le tiroir-caisse va encore s'en ressentir...même si ce n'est plus guère original. Variety dit même qu'il serait temps de se débarrasser des "Minions", plus qu'ils n'ont littéralement "plus rien à faire"...

 

On the surface, the “Despicable Me” cartoons appear to be sendups of the James Bond franchise, but beneath that slick, spoofy exterior, they’re really marshmallow-centered affirmations of good old-fashioned family values. In the original, reformed super-villain Gru (Steve Carell) agrees to reprioritize his life around his three newly adopted daughters. Then, in the sequel, Gru met soul mate Lucy Wilde (Kristen Wiig) and got hitched. And now, in what might have been titled “Predictable Me 3,” Gru discovers his long-lost twin brother, Dru, giving the superficially surly character even more reasons for group hugs. (...) But here’s a word of advice for the talented folks at Illumination that might have come in handy before they undertook this outing: As happened with “Shrek” and various other cartoon franchises before it, Gru’s ensemble is starting to feel a bit bloated, and before moving forward, the studio might want to shed a few characters, starting — blasphemy of blasphemies! — with the Minions, who now officially have Nothing To Do. (Peter Debruge/Variety)

DAS PUBERTIER - DER FILM

Komödie

Regisseur: Leander HAUßMANN

Mit Harriet Herbig-Matten, Jan Josef Liefers, Heike Makatsch, Detlev buck

Drehbuch: Leander Haußmann, Jan Weiler

nach dem Romanbestseller von Jan Weiler

Kamera: Alexander Fischerkoesen

Deutschland 2o17, 91 Minuten

Der Journalist und liebende Vater Hannes Wenger hat mit dem plötzlich aufkeimenden rebellischen Verhalten seiner fast 14-jährigen Tochter Carla zu kämpfen. Gerade noch lieb und wohlerzogen, scheint der Teenager auf einmal zum eigenwilligen und starrköpfigen Pubertier zu mutieren. Um ihr wieder auf den richtigen Pfad zurück zu verhelfen, sprich: kein Alkohol, keine Parties, keine Jungs oder sonstige Versuchungen, nimmt sich Hannes eine Auszeit von der Arbeit. Leider stellt sich der in seinen Augen anfangs noch gut klingende Plan schnell als mittlere Katastrophe heraus. Hannes ist schlichtweg überfordert und tritt bei seinen Erziehungsversuchen von einer peinlichen Panne in die nächste. Von seiner Frau Sara kann er da nicht viel Hilfe erwarten, denn diese genießt es, wieder arbeiten zu gehen. Nur sein bester Freund, der hart aber herzliche Kriegsreporter Holger, teilt das selbe Leid und flüchtet lieber in Kampfhandlungen im Nahen Osten, als zu Hause sein eigenes pubertierendes Kind auszuhalten...(Zusammenfassung: filmportal.de)

Leander Haußmann ist einer der besseren deutschen Komödienregisseure und der Trailer von Das Pubertier sieht sich einigermassen lustig an, wohl auch weil sich viele Zuschauer mit den Leiden des Vaters identifizieren können. Jan Josef Liefers scheint die Rolle auf den Leib geschrieben und die kleine Harriet Herbig-Matten scheint sich auch ganz wohl in ihrer rebellischen Rolle zu fühlen. Das Ganze sieht mindestens nach guter Unterhaltung aus.

Belval goes Bollywood

MOM

Mélodrame, thriller

Réalisateur: Ravi Udyawar

Avec Sridevi, Akshaye Khanna, Adnan Siddiqui

Scénariste: Girish Kohli

Directeur/Photo: Anay Goswamy

Musique: A.R. Rhaman

Inde 2017, 140 minutes

Dieu ne peut être partout. C'est pour cela qu'il créa Maman (Mom). Devki aime sa famille, son mari et ses 2 adorables filles. Cette mère voit sa fille entrer dans sa vie. Mais sa fille Arya ne laisse jamais sa mère entrer dans la sienne. Devki attend le jour où sa fille comprendra le torrent d'amour qu'elle a pour elle. Un jour, un drame brise l'espoir de Devki et l'éloigne pour de bon de sa fille. Mais Devki ne se laisse pas dévorer par les événéments. Son amour maternelle est plus fort...(Résumé: Aanna Films France)

PLANET OF THE APES - MARATHON