Que ce soit pour une cure de jouvence ou une cinécure, voici l'affiche du LuxFilmFest 2017, festival qui - je peux déjà vous le confirmer - sera d'une qualité exceptionnelle, tout ça colle parfaitement avec notre film de la semaine, A CURE FOR WELLNESS de Gore Verbinski, où vous aurez rendez-vous dans un sanatorium pas comme les autres, quelque part entre "The Shining", le Docteur Kellogg, Paolo Sorrentino et Wes Anderson. Les amateurs des documentaires animaliers souvent sublimes de Luc Jacquet seront comblés avec L'EMPEREUR. Les cinéphiles à la recherche d'horizons nouveaux se rueront sur le très, très, très éprouvant SIERANEVADA de Cristi Puiu (Festival Cannes 2016) et GRÜSSE AUS FUKUJIMA de Doris Dörrie (Festival de Berlin 2016). Le cinéma français est à l'honneur avec ROCK N ROLL de Guillaume Canet, et nettement moins en honneur avec ALIBI.COM, tandis que les amateurs de sensations fortement horrifiques se retrouveront sans doute dans RINGS. Les vacances n'étant plus très loin, les tout petits se divertiront avec SAMETKA et ROBBI, TOBBI UND DAS FLIEWATÜÜT. Jean-Pierre THILGES
Le film de la semaine
A CURE FOR WELLNESS
Titre "français": A Cure for Life
Thriller fantastique
Réalisateur: Gore VERBINSKI
Avec Dane De Haan, Jason Isaacs, Mia Goth, Celia Imrie
Scénaristes: Justin Haythe, Gore Verbinski
Directeur/Photo: Bojan Bazelli
Musique: Benjamin Wallfisch
USA/Allemagne 2017, 147 minutes
Le conseil d'administration d'une grande entreprise reçoit un jour la lettre assez mystérieuse de son patron, monsieur Pembroke. Celui-ci y parle d'une maladie étrange que seul un remède donné dans un Centre de bien-être en Suisse peut guérir. Craignant pour la santé mentale du PDG, le conseil envoie Lockhart, un jeune cadre aux dents longues, en Suisse. Sa mission : convaincre Pembroke de revenir aux Etats-Unis. Sur place, Lockhart découvre les méthodes iconoclastes de l'institut et fait connaissance avec Hannah, une patiente. Alors qu'il quitte les lieux sans Pembroke, Lockhart est victime d'un accident de la route. Il se réveille, la jambe dans le plâtre, et entre les mains du personnel du centre...(Résumé: Télérama)
Les sanatoriums et les hôtels un peu olé-olé semblent toujours avoir le vent en poupe au cinéma. On pense (peut-être) au SHINING de Kubrick, à SHUTTER ISLAND de Scorsese, à YOUTH/GIOVINEZZA de Sorrentino, à MAL DE PIERRES de Nicole Garcia, THE ROAD TO WELLNESS/AUX BONS SOINS DU DR. KELLOGG ou encore au GRAND BUDAPEST HOTEL de Anderson. A CURE FOR WELLNESS est sans doute un peu de tout ça, avec une forte note de thriller dont a pourtant l'impression, compte tenu de la bande-annonce, que le réalisateur ne prend pas trop son histoire au sérieux. Un faux film d'horreur, peut-être? Allez, on se laisse tenter!
'Pirates of the Caribbean' director Gore Verbinski goes overboard paying homage to classic Vincent Price movies. Everybody’s sick with something in “A Cure for Wellness,” be it vanity or avarice or envy, though it’s clear that whatever regimen the mysterious Dr. Volmer has devised isn’t helping one bit with their recovery. As played by Jason Isaacs, who hovers about the movie’s ominous Swiss sanitarium, Dr. Volmer comes across like a character straight out of a classic American International Pictures horror show, and that’s precisely the vibe director Gore Verbinksi appears to be going for in a movie that, while creepy, won’t do much to dig him out of the hole he made for himself with “The Lone Ranger.” (Peter Debruge/Variety)
L'EMPEREUR
Documentaire animalier
Réalisateur: Luc JAQUET
Avec, comme narrateur, Lambert Wilson
À travers le regard et les souvenirs de son aîné, un jeune manchot se prépare à vivre son premier voyage… Répondant par instinct au mystérieux appel qui l’incite à rejoindre l’océan, découvrez les incroyables épreuves qu’il devra à son tour traverser pour accomplir son destin et assurer sa survie et celle de son espèce. Marchez avec lui dans les paysages éphémères de l’Antarctique, ressentez la morsure du vent et du froid qui l’attendent à chaque pas et plongez avec lui dans les fonds marins jusqu’alors inexplorés...(Résumé; Walt Disney Co. France)
"L'Empereur" arrive 12 ans après le premier documentaire de Luc Jacquet consacré aux manchots La Marche de l'Empereur qui a totalisé (2 millions d'entrées en France et 127 millions de dollars de recettes mondiales. Le film est longtemps resté "plus gros succès français" au box-office américain et est toujours classé au deuxième rang des documentaires les plus lucratifs sur le sol américain (avec 77 millions de dollars de recettes). Passionné par l’Antarctique, Luc Jacquet n’a jamais cessé, depuis sa première expédition à l’âge de 23 ans, d’y retourner. "L'Empereur" est sa 3ème réalisation se déroulant en Antarctique après "La Marche de l’Empereur" et "La Glace et le Ciel". Ecologue de formation, le réalisateur utilise le cinéma "afin de donner une caisse de résonnance à des hommes qui produisent une connaissance qui n’est pas entendue". Il a dans ce but fondé l’ONG Wild-Touch, spécialisée sur les questions du développement durable. (Extraits du dossier de presse)
SIERANEVADA **
Drame
Réalisateur, scénariste: Cristi PUIU
Avec Mimi Branescu, Judith State, Bogdan Dumitrache
Directeur/Photo: Barbu Balasoiu
Roumanie, France, Bosnie, Croatie, Macédonie 2016, 173 minutes
Sélection officielle, Festival de Cannes 2016
Quelque part à Bucarest, trois jours après l'attentat contre Charlie Hebdo et quarante jours après la mort de son père, Lary - 40 ans, docteur en médecine - va passer son samedi au sein de la famille réunie à l'occasion de la commémoration du défunt. L'évènement, pourtant, ne se déroule pas comme prévu. Les débats sont vifs, les avis divergent. Forcé à affronter ses peurs et son passé et contraint de reconsidérer la place qu'il occupe à l'intérieur de la famille, Lary sera conduit à dire sa part de vérité...(Résumé: Wild Bunch France)
À l'image du nombre de pays coproducteurs (au moins cinq), ce film très, très, très long (il fait presque trois heures et on y gueule tout le temps) vous fera passer plus d'un mauvais quart d'heure. Si on arrive a entrer dans la matière, la mise en scène très particulière (je ne vous en dirai pas plus) de Cristi Puiu pourrait vous happer, si, par contre, vous n'avez pas la patience de suivre des discutions pendant 173 minutes, je suggère que vous passiez votre chemin. Deux étoiles exacerbées!
In his relatively short 2005 drama “The Death of Mr. Lăzărescu” (which clocked in at 150 minutes), Romanian director Cristi Puiu invited us to witness an ailing old man’s final hours, using the threat of his demise to create suspense amid a broken system — of families, neighbors and professionals — who failed to save his life. In the absurdly titled, 23-minute-longer “Sieranevada,” the guest of honor, Emil, has already died, and his family has assembled 40 days later for his memorial service. To the extent that funerals are for the living, not the deceased, Puiu’s overlong domestic drama somewhat taxingly allows those gathered to seek their own catharses, rewarding audiences with the patience to unravel this tangled ball of yarn.
That, of course, is a polite way of saying that the vast majority of moviegoers would be bored silly by being locked up in a Romanian apartment for three hours, watching as characters whose names and connections to one another are barely given shuffle from room to room, alternately avoiding and stirring trouble. The good news is, apart from whatever visions of Monument Valley treasure hunts Puiu’s defiantly irrelevant/misspelled title may conjure, anyone who stumbles into “Sieranevada” by accident or chance — as opposed to die-hard cinephilia and admiration of the Romanian New Wave, of which Puiu is essentially the godfather — should immediately realize his blunder. (Peter Debruge/Variety)
Grüße aus Fukushima
Dramatische Komödie
Regie, Drehbuch: Doris DÖRRIE
Mit Rosalie Thomass, Kaori Momoi, Nami Kamata, Moshe Cohen
Kamera: Hanno Lentz
Musik: Ulrike Haage
Deutschland 2016, 104 Minuten
Berlinale 2016 - Panorama
Es läuft nicht gut für die junge Marie. Nachdem sie auch noch ihre große Liebe verloren hat, will sie nur noch eines: ganz weit weg. In ihrem Kummer beschließt sie, mit einer Organisation namens "Clowns4Help" nach Japan zu reisen, um in Fukushima Opfern der Natur- und Atomkatastrophe von 2011 zu helfen und durch humoristische Auftritte etwas Freude in deren Leben zu bringen. Zwar stellt Marie bald fest, dass sie eigentlich gar kein Talent für diese Aufgabe besitzt, doch anstatt abzureisen sucht sie die Nähe der eigenwilligen, alternden Geisha Satomi. Diese ist fest entschlossen, in ihr zerstörtes Haus in der Sperrzone zurückzukehren. Und auf wundersame Weise erkennen die beiden ungleichen Frauen, dass sie in mancher Hinsicht von ähnlichen Ängsten und Sorgen getrieben werden...(Zusammenfassung: filmportal.de)
Wo es den Leuten richtig schlecht geht, geht es mir besser. Das glaubt zumindest Marie, Protagonistin des neuen Doris-Dörrie-Films "Grüße aus Fukushima". Der erinnert an die "Sendung mit der Maus" - hat aber auch wunderbare Dialoge. (...) "Grüße aus Fukushima" ist nach "Erleuchtung garantiert" und "Kirschblüten - Hanami" schon der dritte Film, den Doris Dörrie in Japan gedreht hat - aber längst nicht so traurig wie der letzte. Fünf Jahre nach dem Erdbeben ist Dörrie ins Katastrophengebiet gereist. Die ruhigen Schwarz-Weiß-Aufnahmen (Kamera: Hanno Lentz) zeigen fast schon dokumentarisch, wie wenig übrig geblieben ist nach der Flutwelle, die an wenigen Stellen mit Archivmaterial auch gezeigt wird. In einer langen Sequenz sind einfach nur Überlebende der Katastrophe zu sehen, wie sie vor einer Wand stehen und in die Kamera schauen. (Süddeutsche Zeitung)
Doris Doerrie's two-hander offers a refreshingly quirky perspective on a heavy subject. "A radiation vacation” — as the protagonist who survived 3/11 calls her brief encounter with a German volunteer — sums up the gallows humor of Doris Doerrie’s post-disaster traumedy, shot right in the middle of Fukushima’s Exclusion Zone. Lensed in poetic black-and-white with the German helmer-scribe’s trademark whimsical fantasy and peppered with absurdist cross-cultural gags, “Fukushima, mon amour” offers a refreshingly quirky perspective on a heavy subject, suggesting that sometimes audiences, and perhaps even victims, need a vacation from misery and pity. (Variety)
ROCK'N ROLL
Comédie
Réalisateur: Guillaume CANET
Avec Guillaume Canet, Marion Cotillard, Gilles Lellouche, Philippe Lefebvre, Ben Foster, Yvan Attal, Johnny Hallyday
Scénaristes: Guillaume Canet, Philippe Lefebvre, Rodolphe Lauga
Directeur/Photo: Christophe Offenstein
Musique: Maxim Nucci
France 2017, 123 minutes
Guillaume Canet, 43 ans, est épanoui dans sa vie, il a tout pour être heureux.. Sur un tournage, une jolie comédienne de 20 ans va le stopper net dans son élan, en lui apprenant qu’il n’est pas très « Rock », qu’il ne l’a d’ailleurs jamais vraiment été, et pour l’achever, qu’il a beaucoup chuté dans la «liste» des acteurs qu’on aimerait bien se taper… Sa vie de famille avec Marion, son fils, sa maison de campagne, ses chevaux, lui donnent une image ringarde et plus vraiment sexy… Guillaume a compris qu’il y a urgence à tout changer. Et il va aller loin, très loin, sous le regard médusé et impuissant de son entourage...(Résumé: Pathé France)
Si j'ai bien compris, Guillaume Canet, sa compagne Marion Cotillard, leurs amis et leur entourage ont tourné un énorme home-movie, dont lé'idée de base n'es tpas pour me déplaire.
C'est après une interview que Guillaume Canet a eu l'idée précise de Rock'n Roll : "Il y a deux ans, une journaliste qui m’interviewait m’a parlé de moi dans des termes qui ne me correspondaient absolument pas. « C’est l’image que vous renvoyez aux gens », insistait-elle. Le désir de m’amuser avec mon image est revenu", se souvient-il. (...) Comment caster un film en partie autobiographique pour le rendre crédible ? En invitant à l'écran son véritable entourage, comme l'explique Guillaume Canet : "Il devait forcément s’agir des gens de mon entourage proche, professionnel comme personnel. Mon agent joue son rôle, Marion, mes copains… Jusqu’à mon ancien assistant avec lequel j’ai travaillé pendant huit ans et qui est un vrai personnage... Il n’y a que mon fils qui ne soit pas mon fils – je ne voulais évidemment pas le mêler à ça". (...) Pendant l'écriture de Rock'n Roll, Guillaume Canet a dû se confronter au délicat exercice de l'auto-dérision. "Philippe Lefebvre, Rodolphe Lauga et moi, nous sommes vraiment lâchés. Mais, autant il m’était facile de me moquer de moi-même, je pouvais même être très trash, autant cela devenait plus compliqué lorsque c’était eux qui se permettaient d’émettre certaines idées peu flatteuses. Je m’y suis fait. J’y ai même pris beaucoup de plaisir", affirme-t-il. (Extraits du dossier de presse)
RINGS
Titre français: Le Cercle - Rings
Film d'épouvante
Réalisateur: F. Javier GUTIERREZ
Avec Matilda Lutz, Alex Roe, Vincent D'Onofrio, Johnny Galecki
Scénaristes: Akiva Goldsman, David liucka, Jacob Aaron Estes
d'après le roman de Kôji Suzuki
Directeur/Photo: Sharone Meir
Musique: Matthew Margeson
USA 2017, 102 minutes
Jeune adulte, Holt doit se séparer momentanément de son amoureuse, Julia, pour poursuivre ses études universitaires dans une ville voisine. Une nuit, Julia reçoit un appel de détresse en provenance de l’appareil de Holt. L'inconnue à l’écran tient un discours complètement incohérent. De plus en plus inquiète, Julia part sur les traces de son petit ami porté disparu. Son enquête la mène à la rencontre de Gabriel Brown, un professeur de mathématiques à la tête d’un groupe de recherche sur des questions métaphysiques. (Résumé: Régie du Cinéma, Québec)
Ayant décidé depuis quelques années de ne me plus laisser piéger par les suites des remakes qui étaient elles déjà des remakes de suites (ou quelque chose comme ça), je vous laisserai le soin d'aller perdre votre temps avec ce genre de truc. La vie est trop courte! Et les critiques semblent me donner raison.
À mi-chemin entre remake et suite, ce nouvel opus, bien qu’efficacement réalisé, n’est qu’une pâle copie de plus du film originel de 1998. (Les Fiches du Cinéma) Le nouveau remake américain du classique de l'horreur japonaise est à périr d'ennui. (Télérama) Après pareille horreur, on conseillera à Hollywood de raccrocher pour de bon ; la téléconférence avec l’au-delà tourne au dialogue de sourd. (aVoir - aLire.com) Nouvel épisode d’une saga d’épouvante nippoaméricaine, dont on ne sait plus trop à quel numéro on en est, d’autant qu’ils finissent par tous se ressembler. (Dauphiné Libéré) Nearly 20 years after 'Ringu,' the latest American horror sequel of hex, flies, and videotape is as unscary as it is out of date. (Variety)
ALIBI.COM
Comédie
Réalisateur: Philippe LACHEAU
Avec Philippe Lacheau, Elodie Fontan, Julien Arruti, Nathalie Baye, Didier Bourdon
Scénaristes: Philippe Lacheau, Julien Arruti, Pierre Dudan
Directeur/Photo: Dominique Colin
France 2017, 90 minutes
Greg a fondé une entreprise nommée Alibi.com qui crée tout type d'alibi. Avec Augustin son associé, et Medhi son nouvel employé, ils élaborent des stratagèmes et mises en scène imparables pour couvrir leurs clients. Mais la rencontre de Flo, une jolie blonde qui déteste les hommes qui mentent, va compliquer la vie de Greg, qui commence par lui cacher la vraie nature de son activité. Lors de la présentation aux parents, Greg comprend que Gérard, le père de Flo, est aussi un de leurs clients...(Résumé: Studio Canal France)
Philippe Lacheau a eu l'idée d'Alibi.com en 2009 (à peu près au même moment où il a eu celle de Babysitting) après avoir vu un reportage sur ces sociétés fournissant des alibis. Il se rappelle : "Elles existent vraiment, ce qui est fou quand on y pense. On t’aide à tromper ton partenaire, à mentir à ton entourage : c’est tellement immoral et politiquement incorrect. Bref, un sujet de comédie génial. L’activité de ces sociétés touche plein de domaines mais, pour rester dans la légalité, elles ne peuvent pas intervenir dans le monde du travail, traiter avec des mineurs ou fournir de fausses ordonnances." (Extrait du dossier de presse)
SAMETKA, LA CHENILLE QUI DANSE
Film d'animation pour tout petits (2 courts-métrages)
Réalisateurs: Zdenek MILLER, FIODOR KHITRUK
République tchèque/Russie 1965 + 1976 , 39 minutes
Deux courts métrages d'animation au programme : «Les Vacances du lion Boniface». Un lion de cirque en mal de vacances décide de rendre visite à sa grand-mère en Afrique. Armé de son filet à papillons et de son maillot de bain rayé, il rêve de passer ses journées à flâner, à se baigner dans le lac et à prendre le soleil… Mais les enfants du village vont peut-être le faire changer d’avis. - «Sametka, la chenille qui danse». Les aventures d'une chenille concertiste. Recueillie par un petit garçon qui joue de l’harmonica, elle se produit en concert et rencontre le succès. Elle découvre alors ce qu’est le quotidien des stars de la chanson… (Résumé: Télérama)
Sous le charmant vocable slave « Sametka », se cache un programme de deux courts-métrages d’animation, destinés aux plus jeunes d’entre nous, et parfaitement recommandables. Le premier s’appelle "Les Vacances du lion Boniface", il est signé du grand animateur russe Fiodor Khitruk, et date de 1965. L’histoire, visiblement parisienne, d’un lion de cirque fort sympathique qui réclame des vacances à son dompteur, les obtient, part en Afrique retrouver sa grand-mère, espère s’adonner à la pêche, mais en est empêché par une bande de marmots qui exigent de lui des tours de cirque. L’esthétique du dessin animé est pimpante, éclatant en couleurs primaires, imitant les collages d’avant-garde et le papier découpé. L’innocence du propos et la simplicité du trait trahissent ici un art consommé de la rupture, joyeuse, avec le naturalisme. Le second, "Sametka, la chenille qui danse "(1976) est signé du Tchèque Zdenek Miler, sans doute plus connu que son collègue en Occident, où les aventures de sa « petite taupe » ont bercé des générations d’enfants. Un garçon qui a apprivoisé une mignonne chenille et la fait danser au son d’un harmonica, s’associe avec un promoteur de spectacles pour faire connaître ses exploits dans le monde entier. Paris et Pékin et même la Lune sont traversés avec entrain et succès, avant qu’au retour de la troupe au pays natal, le petit animal ne disparaisse corps et bien. Que peut-il bien arriver à une chenille qui disparaît ? C’est sur ce suspense intenable qu’il convient, sans doute, de clore cet article. Non sans avoir rappelé que ces deux films venus du temps de la guerre froide ont justement une fraîcheur qu’on qualifierait, vu d’aujourd’hui et peut-être à tort, d’enviable. (Jacques Mandelbaum/Le Monde)
ROBBI, TOBBI UND DAS FLIEWATÜÜT
Kinderfilm
Regisseur: Wolfgang GROOS
Mit Arsseni Bultmann, Alexandra Maria Lara, Sam Riley, Friedrich Mücke
Drehbuch: Jan Berger
nach dem Kinderbuch von Boy Lornsen
Kamera: Armin Golisano
Musik: Helmut Zerlett
Deutschland 2016, 105 Minuten
Die Geschichte erzählt vom kleinen Tobbi, der sich leidenschaftlich als Erfinder versucht. Daher ist seine Freude umso größer, als er eines Tages den Roboter Robbi kennen lernt: Nach einer Bruchlandung seines Raumschiffs wurde er von seinen Eltern getrennt und versucht nun, sie wiederzufinden. Für Tobbi steht außer Frage, dass er seinem neuen Freund bei der Suche hilft. Gemeinsam konstruieren die beiden ein ungewöhnliches Gefährt, das "Fliewatüüt": Es sieht aus wie eine Mischung aus Kleinstwagen und Helikopter und kann fahren, fliegen und sogar schwimmen. So beginnt eine abenteuerliche Suche nach Robbis Eltern. Allerdings heftet sich bald eine Bande finsterer Schurken an die Fersen des Duos. Der böse Sir Joshua und seine Handlanger Sharon Schalldämpfer und Brad Blutbad haben es auf Robbi, Tobbi und das Fliewatüüt abgesehen
Man spürt von Beginn an, mit wieviel Respekt in dieser Verfilmung mit der Vorlage umgegangen wurde. Die Grundkonstellation der Figuren bleibt erhalten – und doch wird die Geschichte behutsam und sorgfältig in die heutige Zeit und die modernen Gegebenheiten transportiert. So gibt es Computer, Handys, modernste Technik. Diese wird mit sehr viel Fantasie eingesetzt und stellt sich nicht effektheischend in den Vordergrund. Dazu werden die essentiellen und grundlegenden Themen und Botschaften wie Freundschaft, Familie, Zusammenhalt und die Kraft der Fantasie noch als genauso wichtig vermittelt wie in der Vorlage. Dies macht auch Tobbi, gespielt von Arsseni Bultmann, zur perfekten Identifikationsfigur für junge Zuschauer. Tobbi ist nicht stark, nicht der Beliebteste in der Klasse. Doch er ist schlau und kann mit der Hilfe von Robbi seine Ängste überwinden. Auch den Special Effects, die unter anderem für die Erschaffung des witzigen Robbi notwendig waren, merkt man an, wieviel gründliche Planung und Arbeit in den Film geflossen sind. Die bösen Figuren werden mit großer Spielfreude von Friedrich Mücke, Alexandra Maria Lara und Sam Riley verkörpert. Bei ihren Plänen geht immer irgendetwas schief und das macht beim Zuschauen großen Spaß, denn natürlich haben sie gegen unsere Helden keine Chance. ROBBI, TOBBI UND DAS FLIEWATÜÜT ist eine wunderschöne und fantasievolle Neuverfilmung eines wahren Klassikers, die alten und neuen Fans der Geschichte viel Vergnügen bereiten wird. (Filmbewertungsstelle Wiesbaden)
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