Une plateforme pétrolière qui explose en plein Golfe du Mexique (DEEPWATER HORIZON), un grand cinéaste (Bertrand Tavernier) qui plonge tête première dans les trésors du cinéma français (VOYAGE À TRAVERS LE CINÉMA FRANÇAIS), un ecclésiastique candide qui se frotte aux grands de ce monde (LE CONFESSIONI), Bridget Jones en cloque (BRIDGET JONES'S BABY), un film d'épouvante asphyxiant (DON'T BREATHE), un hommage aux cigognes, y compris celle de Bridget Jones (STORKS) et un ovni allemand (VERRÜCKT NACH FIXI) sont les sept mamelles de la semaine dans vos salles de cinéma. Ajoutez-y le festival CINÉEAST qui continue de déverser ses trésors souvent empoisonnés...et vous saurez quoi faire de vos loisirs. Jean-Pierre THILGES
Le film de la semaine
DEEPWATER HORIZON
Titre français: Deepwater
Drame, film catastrophe
Réalisateur: Peter BERG
Avec Mark Wahlberg, Kurt Russell, Kate Hudson, John Malkovich, Dylan O'Brien
Scénaristes: J.C.Chandor, Matthew Sand, Matthew Michael Carnahan
basé sur des faits réels et un article du New York Times
Directeur/Photo: Enrique Chediak
USA 2016, 107 minutes
Festival de Toronto 2016
Le 20 avril 2010, dans le golfe du Mexique, une erreur humaine est à l’origine d'une gigantesque explosion sur la plateforme de forage "Deepwater Horizon", louée par la compagnie pétrolière anglaise BP. Alors que tout s’enflamme et que la structure flottante commence à s’écrouler, les cent vingt-six personnes présentes à bord tentent désespérément de fuir les lieux. Constatant l’ampleur du sinistre, Mike Williams, chef technicien, prend en main au péril de sa vie l’évacuation des blessés...(Résumé: Régie du Cinéma Québec)
"Hancock" était amusant, "Battleship" était hilarant, "Lone Survivor" était emballant...et - d'après ce que nous disent nos collègues américains et canadiens, DEEPWATER HORIZON, le nouveau film de Peter Berg serait vraiment excitant. Le plus grand désastre écologique qu'a connu l'Amérique est transformé en un film d'action passionnant, grâce notamment au savoir-faire du réalisateur et au talent des spécialistes du trucage numérique. Le film a eu sa première mondiale au récent Festival de Toronto. Attachez vos ceintures!
"The worst ecological disaster in American history becomes a white-knuckle disaster movie, focusing on the men who survived the Transocean oil rig explosion, while ignoring its countless other victims. At the end of “Diamonds Are Forever,” audiences cheer when James Bond succeeds in blowing up the giant oil platform the evil Blofeld uses as his base. It’s a spectacular finale, to be sure, though nowhere near as impressive as the real-life destruction wrought in “Deepwater Horizon,” a stunning Hollywood restaging of the explosion that consumed the Transocean deepwater drilling rig on April 20, 2010. Needless to say, no one cheers this time around: We all know that 11 men lost their lives in the accident, and that the ensuing oil spill became the country’s all-time worst ecological disaster. And yet, despite the fact that director Peter Berg presents the action as if everyone in the audience is an engineer, the excitement is undeniable. For a movie in which you can’t follow what’s going on for 75% of the time, “Deepwater Horizon” proves remarkably thrilling — and could well become one of the fall’s biggest hits when it opens Sept. 30." (Peter Debruge/Variety Magazine)
L'autre film de la semaine:
VOYAGE À TRAVERS LE CINÉMA FRANÇAIS ****
Documentaire nostalgique
Réalisateur: Bertrand TAVERNIER
Avec Bertrand Tavernier (narrateur)
France 2016, 195 minutes
Festival de Cannes 2016/Cannes Classics
"Ce travail de citoyen et d’espion, d’explorateur et de peintre, de chroniqueur et d’aventurier qu’ont si bien décrit tant d’auteurs, de Casanova à Gilles Perrault, n’est-ce pas une belle définition du métier de cinéaste que l’on a envie d’appliquer à Renoir, à Becker, au Vigo de l’Atalante, à Duvivier, aussi bien qu’à Truffaut ou Demy. À Max Ophuls et aussi à Bresson. Et à des metteurs en scène moins connus, Grangier, Gréville ou encore Sacha, qui, au détour d’une scène ou d’un film, illuminent une émotion, débusquent des vérités surprenantes. Je voudrais que ce film soit un acte de gratitude envers tous ceux, cinéastes, scénaristes, acteurs et musiciens qui ont surgi dans ma vie. La mémoire réchauffe : ce film, c’est un peu de charbon pour les nuits d’hiver." (Bertrand Tavernier)
À un moment où, au Luxembourg, pour des raisons qui m'échappent encore et toujours, tout ce qui touche au "Français" est conspué par des gens dont le comportement m'échappe également, ce merveilleux hommage-fleuve au cinéma français vient peut-être à point. Le film fait 3 heures et 15 minutes...et c'est un "pilote" pour un travail nettement plus vaste encore. Qui d'autre que Bertrand Tavernier, grand cinéphile devant l'éternel, aurait pu s'attaquer à un tel plongeon dans l'art cinématographique hexagonal qui est de la même verve que les travaux similairement épiques de Martin Scorsese sur les cinémas américain et italien. Mais attention - VOYAGE À TRAVERS LE CINÉMA FRANÇAIS est un film très dangereux - il vous donne une envie folle de voir ou de revoir tel ou tel film. Et comme le choix en DVD et BluRay de films français est très bien fourni, gare au porte-monnaie. Quatre étoiles!
LE CONFESSIONI ***
Titre français: Confessions
Drame
Réalisateur: Roberto ANDÒ
Avec Toni Servillo, Daniel Auteuil, Pierfrancesco Favino, Moritz Bleibtreu, Connie Nielsen, Marie.Josée Croze, Lambert Wilson
Scénaristes: Roberto Andò, Angelo Pasquini
Directeur/Photo: Maurizio Calvesi
Musique: Nicola Piovani
Italie/France/Allemagne 2016, 100 minutes
Festival de Karlovy-Vary 2016
À l’occasion d’un sommet de chefs d’état destiné à éradiquer définitivement la pauvreté dans le monde, un moine est convoqué par Daniel Roché, président du sommet, qui souhaite se confesser. Mais le lendemain de leur rencontre, Roché est retrouvé mort. Protégé par le secret de la confession, le moine refuse de livrer le contenu de ses entretiens avec Roché, malgré la pression exercée par les autorités et les autres participants au sommet...(Résumé: Cinebel)
Un film à la fois fascinant et - par moments - décevant. Une allégorie superbement interprétée, notamment par Toni Servillo en moine dubitatif, sur le monde globalisé dans lequel nous (sur-)vivons, sur les enjeux politiques et économiques et les décisions prises au-dessus de nos têtes, sans que nous ayons notre mot à dire. Drame, thriller, comédie parfois très fine et "cautionary tale", comme on dit, LE CONFESSIONI est un film à voir, malgré le fait que son scénario est parfois un tantinet redondant.
Comédie romantique
Réalisatrice: Sharon MAGUIRE
Avec Renée Zellweger, Colin Firth, Patrick Dempsey, Jim Broadbent, Gemma Jones, Emma Thompson
Scénaristes: Helen Fielding, Emma Thompson, Dan Mazer
d'après le roman de Helen Fielding
Directeur/Photo: Andrew Dunn
Musique. Craig Armstrong
GB/USA 2016, 123 minutes
Bridget Jones a quarante-trois ans et elle est de nouveau célibataire. Au téléphone, sa mère s’enquiert au sujet d’une éventuelle grossesse, sans grand succès. Au cours d’un concert en plein air en compagnie de sa collègue Miranda, Bridget rencontre Jack, un milliardaire américain avec lequel elle a une aventure d’un soir. Peu de temps après cette soirée riche en émotions, Bridget retombe dans les bras de son ancien amoureux, Marc Darcy. Lorsqu’elle découvre qu’elle est enceinte, celle-ci ignore complètement lequel des deux hommes est le père de son enfant...(Résumé: Régie du Cinéma Québec)
Si nous avons bien compté, c'est le troisième volet de la saga sur la vie sentimentale un peu chaotique de Bridget Jones. Même si vous aurez peut-être du mal à reconnaitre l'actrice principale, sachez qu'il s'agit toujours de la même actrice, Renée Zellweger qui, entretemps, est passée chez un chirurgien esthétique. Pour le reste, les fans de Bridget Jones n'y verront que du feu - on peut parier que le succès sera au rendez-vous, surtout auprès du public féminin. Il faut dire que devoir choisir entre Colin Firth et Patrick Dempsey ne sera pas chose facile.
"Bridget is back, and while this commercially viable third installment doesn’t quite hit the heights of the first film, it’s a marked improvement on the second." (Variety)
DON'T BREATHE
Titre français: La maison des ténèbres
Thriller, film d'épouvante
Réalisateur: Fede Alvarez
Avec Stephen Lang, Jane Levy, Dylan Minnette
Scénaristes: Rodolfo Sayagues, Fede Alvarez
Directeur/Photo: Pedro Luque
Musique: Roque Baños
USA 2016, 88 minutes
Dans un quartier abandonné de Détroit, une maison détonne des autres habitations vides et délabrées qui l’entourent, par son bel aspect. L’endroit a tôt fait d’attirer l’attention de trois voleurs, Rocky, une jeune fille qui veut sortir de la misère de cette ville, Money, son ami caractériel, et Alex, qui détient une clé pour désamorcer les systèmes d’alarme. Informés que le propriétaire est un aveugle qui vit seul et qui cacherait une grosse somme dans un coffre-fort au sous-sol, les trois complices attendent la nuit pour perpétrer le cambriolage qui s’annonce facile. Mais, une fois à l’intérieur, les intrus constatent que leur chance a tourné, car l’homme est un ancien soldat, qui malgré son handicap ne s’en laisse pas imposer par ceux qui ont violé son intimité...(Résumé: Régie du Cinéma Québec)
Nous devons avouer que la plupart des films d'horreur américains à petit budget qui pullulent sur nos écrans nous laissent régulièrement de glace. L'horreur classique et bien mise en scène des années 1960 et 1970 nous manque cruellement, mais il serait illusoire de croire qu'un public "djeune" et avide d'émotions fortes et sanglantes se laisse encore séduire de nos jours par Dracula, Frankenstein et consorts. Le cinéaste Fede Alvarez avait concocté, en 2013, une sorte de reboot particulièrement sanglant de EVIL DEAD qui remporta un certain succès. Il récidive cette fois avec un huis-clos dont le critique de Variety dit: "Fede Alvarez’s first feature since his effectively grisly 2013 “Evil Dead” remake is a home-invasion thriller in which burglars discover that breaking into a blind recluse’s Detroit house is a lot easier than getting back out alive. Given the somewhat uninspiring moniker “Don’t Breathe” just before its SXSW premiere, the (...) pic is a muscular exercise in brutal, relentless peril that should please genre fans."
Titre français: Cigognes et compagnie
Film d'animation numérique
Réalisateurs: Nicholas Stoller, Doug Sweetland
Avec les voix (v.o.) de Jennifer Aniston, Andy Samberg, Stephen Kramer Glickman, Kelsey Grammer, Danny Trejo
Scénariste: Nicholas Stoller
Directeur/Photo: Simon Dundson
Musique: Jeff Danna, Mychael Danna
USA 2016, 89 minutes
Avant les cigognes livraient des bébés. Maintenant, elles acheminent des objets aux gens. Sur le point de devenir patron de l'entreprise, la cigogne Junior doit se départir des services de Tulip, une humaine orpheline qui vient d'avoir 18 ans. Incapable de lui annoncer la nouvelle, Junior tente de la cacher dans un département oublié. Lorsqu'un garçon qui désire avoir un petit frère envoie aux cigognes une lettre qui se retrouve dans les mains de Tulip, celle-ci relance l'usine à bébés! C'est en toute discrétion que Junior et Tulip doivent s'entraider pour livrer ce colis fragile qui suscite la convoitise de plusieurs individus. (Résumé: cinoche.com)
Nous sommes grands fans d'animation traditionnelle et - parfois, mais pas toujours - d'animation numérique qui a remplacé le "ink and paint". Ces nouveaux "dessins animés" que les studios produisent à la pelle, sont évidemment bien foutus, mais ils pèchent trop souvent par des scénarios mal foutus, des dialogues beaucoup trop abondants et des séquences chaotiques où une chatte perdrait ses petits. Frénésie n'est pas nécessairement synonyme de qualité. N'est pas Pixar qui veut! "Andy Samberg leads a frenetic animated comedy, about a stork who wants to deliver babies again, that's all noise and no fun. (..) The jokes fall flat, but the pace is relentless, and those two things seem somehow intertwined, as if the filmmakers had convinced themselves that comedy that whips by fast enough won’t go thud " (Variety)
VERRÜCKT NACH FIXI
Komödie
Regisseur: Mike Marzuk
Mit Jascha Rust, Lisa Tomaschewsky, Roland Schreglmann, Lucas Reiber
Drehbuch: Mike Marzuk, Thomas Sieben
Kamera: Benjamin Dernbecher
Musik: Wolfram de Marco
Deutschland 2016, 94 Minuten
Der Gymnasiast Tom ist ein netter Kerl, aber genau das ist auch sein Problem, denn die hübschen Mädchen seiner Schule stehen offenbar nicht auf "nett". Als wäre das nicht frustrierend genug, wird er auf der Abi-Party vor versammelter Schüler- und Lehrerschaft als "letzte männliche Jungfrau des Abends" verhöhnt und bekommt eine Sexpuppe geschenkt. Allerdings traut Tom am nächsten Morgen kaum seinen Augen, denn über Nacht ist die Gummipuppe lebendig geworden und hat sich in eine echte Traumfrau verwandelt. Dank der schönen "Fixi" an seiner Seite wird der einst verspottete Außenseiter sehr schnell zu einem allseits gefragten, bei den Mädchen heiß begehrten Typen. Aber durch seine neue Popularität droht er seine wahren Freunde zu vernachlässigen...(Zusammenfassung: filmportal.de)
Also FIXI (Bildmitte) sieht verdammt gut aus. Mehr fällt uns im Moment zu dem Thema nichts ein.
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